Algérie

FAUTE DE MAIN-D’ŒUVRE: Seuls 25% de la production de liège collectés à Béjaïa



FAUTE DE MAIN-D’ŒUVRE: Seuls 25% de la production de liège collectés à Béjaïa


L’opération d’écorcement du chêne-liège est difficile, vu que cette arbre est localisé sur des reliefs montagneux accidentés.

La campagne de collecte de liège dans la wilaya de Béjaïa ne s’est pas déroulée comme l’auraient souhaité les exploitants de la filière. En effet, faute de main-d’œuvre qualifiée, seuls 25% de la production de ce matériau léger ont pu être collectés, quelque 6.000 quintaux en l’occurrence, a indiqué un cadre de l’Entreprise de liège de Béjaïa, filiale du groupe “Groupe génie rural”, spécialisée dans la réalisation des programmes de développement rural.

Bien que la wilaya de Béjaïa soit connue pour ses énormes potentialités dans ce domaine, avec une surface de plus de 54.000 hectares de suberaie, l’entreprise publique économique a été confrontée cette année au manque flagrant de main-d’œuvre qualifiée pour la levée du liège.

“Une main-d’œuvre qui soit apte, expliquera le même cadre, à la bonne prise en charge de la collecte du produit, à sa préservation et à son stockage, suivant les critères en vigueur.”

Le responsable du Groupe génie rural (GGR), qui pilote cette campagne de levée du liège et de son stockage dans la wilaya de Béjaïa, a abondé dans le même sens.

“Malheureusement, nous n’avons pu collecter que 25% de la production, qui est à hauteur de 6.000 quintaux. Notre contrainte principale reste le manque de main-d’œuvre qualifiée”, a-t-il expliqué, avant de reconnaître: “À vrai dire, elle est rare. Nous avons eu recours à des employés saisonniers des autres wilayas, mais cela reste insuffisant”, a-t-il regretté.

Le même responsable a révélé que, paradoxalement, “la wilaya de Béjaïa compte un personnel formé dans les techniques d’écorcement du liège, mais que, malheureusement, elle n’arrive pas à en former d’autres”. Une source qui s’est tarie, alors que la filière n’a pas véritablement souffert de la faiblesse des infrastructures, des petites unités en activité bien avant l’indépendance.

Il a signalé en outre que “la campagne de levée du liège se déroule durant la période allant de juin à septembre”. Et la main-d’œuvre mobilisée pour cette campagne est confrontée, elle aussi, à une autre difficulté. Celle-ci a trait à la nature de la surface de la suberaie. Le cadre d’entreprise a expliqué que, souvent, “les chênes-lièges sont localisés dans des reliefs montagneux accidentés, ce qui rend l’opération d’écorcement difficile”.

Il y a lieu d’indiquer que le liège ainsi produit a de très bonnes qualités d’isolation thermique et acoustique. Il revêt en outre un intérêt économique. Il constitue, a ajouté notre interlocuteur, “un atout dans l’économie de l’énergie et dans l’efficacité énergétique dans le bâtiment”.

Ce qui explique le plaidoyer des anciens cadres dirigeants de cette entreprise pour la remise en production d’un petit nombre de peuplements, des décennies après leur dernière exploitation.


M. OUYOUGOUTE


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