Plus de deux mois après la formation d'un gouvernement en Libye, le pays est toujours sans Constitution, en l'absence de consensus sur le mode de désignation de la commission chargée de la rédiger.
Le Congrès général national (CGN), élu en juillet, n'a pas encore réussi à décider si ses membres seront élus par le peuple ou désignés par cette Assemblée, dont les députés sont divisés sur ce sujet. Le président du CGN, Mohamed Megaryef, a donc décidé de mener une large consultation avant de trancher, mais ce nouveau délai a suscité le mécontentement d'une partie des élus. Dimanche, les députés de la principale coalition libérale ont décidé de boycotter les séances de l'Assemblée nationale pour protester contre le retard pris dans la formation de la commission constituante. La coalition, qui réclame une commission constituante élue, dispose de 39 des 80 sièges réservés aux partis politiques au sein de l'Assemblée de 200 membres. Selon Claudia Gazzini, analyste de l'International Crisis Group pour la Libye, «il est préférable de prendre les choses calmement et de consulter les gens plutôt que de précipiter le processus et de s'aliéner l'opinion publique». Mais Hassan Lamine, un député indépendant de Misrata, a dénoncé un retard inutile, soulignant que l'Assemblée devrait s'atteler au plus tôt à la rédaction de la Constitution. «L'Assemblée nationale adopte des lois (...) et elle néglige sa priorité (la Constitution). Il n'y a aucune excuse pour ce retard», a-t-il estimé. «En retardant la (rédaction d'une) Constitution, on prolonge l'incertitude.
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Posté Le : 08/01/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R I Agence
Source : www.lnr-dz.com