Faute de bacs: Les ordures ramassées à la pelle dans les nouvelles cités

Sous un soleil de plomb dans une nouvelle cité à Oran Est, des agents de collecte d'ordures ménagères ramassent à la pelle des tonnes de déchets qui jonchent le sol. Les amoncellements des ordures sont visibles dans plusieurs coins et recoins de cette cité. Il ne s'agit pas d'une exception, mais presque toutes les cités de la ville paraissent se transformer en dépotoirs sauvages.Les bacs à ordures ont disparu dans de zones entières de la ville sans que les services concernés n'interviennent pour trouver une solution urgente. La progression du phénomène du vol des bacs à ordures n'est pas la seule cause à cette situation, mais il semble que la politique d'austérité menée ces dernières années a lourdement affecté le budget consacré à l'environnement.
Les bacs à ordures en plastique sont considérés par les services de nettoiement comme produits «jetables». Ils doivent ainsi être renouvelés régulièrement vu qu'ils se détériorent rapidement. Outre les conséquences fâcheuses sur la qualité de vie des habitants, le manque des bacs à ordures pénalise les agents de collecte des ordures qui souffrent le martyre pour ramasser des tonnes de déchets qui s'entassent à même le sol. Des coûts considérables et des difficultés dans la collecte sont générés par cette situation désolante. Le temps de collecte des déchets ménagers s'allonge ainsi contraignant les services de nettoiement à mobiliser davantage de moyens matériels et humains et en particulier durant cette saison chaude qui enregistre une hausse de la production des ordures.
La progression massive des volumes de déchets domestiques et en particulier organiques (pastèques, melons, légumes...) jetés par les citoyens durant cette saison complique la tâche des agents de collecte. Ainsi les ordures ménagères s'entassent jour après jour dans les quartiers de la ville. Les ordures envahissement la ville provoquant de nombreux désagréments pour les citoyens. Le verdict est sans appel : les autorités locales de la deuxième ville du pays n'arrivent plus même pas, en dépit des aides octroyées régulièrement par l'Etat, à régler le problème récurrent de la collecte des ordures ménagères.