Algérie

Faut-il une forte amende contre les consommateurs pour assécher les drogues '


Tout en maintenant et renforçant la lutte contre les réseaux de trafic de drogues, et tout en accordant un intérêt particulier et majeur au facteur de la prévention, il existe un autre moyen, très important, pour affaiblir davantage le trafic des drogues, il s'agit des consommateurs, d'où l'impératif d'appliquer une forte amende pour assécher les revenus financiers de la drogue.En Algérie, on dénombre officiellement et selon des statistiques de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLCDT), plus d'un million de consommateurs de stupéfiants. Un nombre de consommateurs déjà colossal dans une conjoncture mondiale prédominée par les conflits et confrontations géopolitiques, où le Makhzen marocain n'a pas hésité à utiliser la culture de son cannabis, devenu un vecteur pour son économie nationale, pour déstabiliser la sécurité sociale en Algérie. Et ce n'est pas étrange de voir et d'assister, aujourd'hui, à une véritable guerre de trafic des drogues, en tous genres, visant l'immense territoire du pays. Un acharnement de trop de la part du Makhzen contre l'Algérie. Le Maroc qui est le premier producteur et exportateur du cannabis dans le monde compte déstabiliser la vie paisible de la jeunesse algérienne, à travers ses grandes quantités de drogue, psychotropes et cocaïne envoyés pour inonder les villes et quartiers de l'Algérie. Face à cette guerre des drogues imposée par le Makhzen contre l'Algérie et face à l'émergence d'autres types de drogue venant du même pays voisin, la lutte contre le trafic des stupéfiants a été renforcée, sur le terrain, par les différents services de sécurité. De grands et dangereux réseaux de trafic des drogues sont tombés au cours de ces quatre dernières années, soit entre la période allant de 2019 à 2023 (en cours). Des réseaux internationaux qui avaient, tous, des liens avec des bandes organisées établies au Maroc, d'où leurs objectifs est d'inonder le territoire algérien des quantités considérables en drogues. Cela a engendré une hausse vertigineuse de la consommation des drogues en Algérie et le nombre des consommateurs des drogues a augmenté d'une manière très significative. Il semble parfaitement bien que les affaires des réseaux de trafic de drogue marchent à merveille, et que les revenus financiers semblent gonflés, sinon comment expliquer les saisies historiques réalisées au cours de ces quatre dernières années par les différents services de sécurité, à l'image de la Gendarmerie et Sûreté nationale, des Douanes et même des forces de l'Armée nationale populaire (ANP), où plus de 80 millions d'unités de psychotropes, près d'une tonne de cocaïne et plus de 300 tonnes de kif traité ont été saisis, un record encore jamais atteint dans l'histoire de la lutte contre le trafic des drogues. Face à cette conjoncture et cette sale guerre des drogues menée contre l'Algérie, la question des consommateurs des drogues semble s'imposer avec force, car pour faire diminuer le trafic des drogues et assécher les revenus financiers des réseaux criminels, il est question de cibler, en premier lieu, les consommateurs, ceux qui font marcher et maintenir en vie les narcotrafiquants.
L'argent des consommateurs, le pourvoyeur
des narcotrafiquants
Les consommateurs des drogues sont les derniers intervenants d'un grand cercle de trafic des stupéfiants, car c'est avec leurs argents que les vendeurs des drogues financent leurs achats de kif traité auprès de leurs fournisseurs, ces derniers et grâce à l'argent des vendeurs des quartiers s'approvisionnent, à leurs tours, en drogues auprès d'autre mains, même les passeurs et convoyeurs des drogues prennent leurs parts de l'argent y compris les barons, au final. Donc, si les activités criminelles des réseaux de trafic des drogues arrivent à sévir aussi longtemps, si grâce à l'argent des consommateurs. Le vrai point départ commence par l'argent des consommateurs des drogues, une cagnotte financière qui entame une grande traversée allant des vendeurs des quartiers et de leurs fournisseurs (détaillants) anonymes, en passant par des vendeurs en gros, par des passeurs des frontières, des livreurs, voire des convoyeurs des routes, et en arrivant aux narcotrafiquants et jusqu'aux barons de drogues. Grâce à l'argent payé par les consommateurs pour avoir la « patte » des rêves, la vie financière des réseaux de trafic se renforcera davantage permettant même l'élargissement de leurs activités criminelles.
Une forte amende contre
les consommateurs, l'autre stratégie
Les hautes autorités du pays ont épuisé toutes sortes de luttes pour venir à bout du trafic de drogues qui vise principalement, la population jeune de l'Algérie. Une sale politique et une pure agression visant la déstabilisation d'une société entière, voilà l'objectif recherché par le Makhzen marocain. Sur le terrain, les services de sécurité, tous corps confondus, maintiennent une lutte implacable contre les activités criminelles des bandes organisées, surtout lorsqu'il s'agit de la lutte contre le trafic des drogues. Une lutte qui a permet de réduire, à moitié plus, les grandes quantités des drogues qui sont envoyées par le Maroc vers l'Algérie, mais d'autres quantités, moins importantes, finissent entre les mains des trafiquants et consommées par des accros, voire les consommateurs. Ce sont ces derniers, les consommateurs des drogues, qu'il faut cibler en appliquant, sur le plan législatif et judiciaire, une nouvelle procédure pénale permettant une augmentation significative de l'amende à leur encontre pour, non seulement pour les dissuader à la consommation des drogues, mais surtout pour assécher le mécanisme financier infernal des réseaux criminels. Toucher les poches des consommateurs c'est aussi affecter durement les revenus des réseaux de trafic des drogues, une équation qui semble bien marcher.
180.000 ex-consommateurs ont bénéficié des soins
en addictologie
Les conséquences de la consommation des drogues sur la santé des personnes sont très dangereuses, diverses, différentes et constituent une grande menace potentielle pour leurs survies. Des symptômes graves, des comportements anormaux, des sentiments de pression et d'isolation, les consommateurs des drogues sont dans l'impasse. Depuis l'année 2015 et jusqu'à 2022, plus de 180.000 personnes, voire des ex-consommateurs des drogues, ont bénéficié des soins en addictologie, selon des rapports établis auparavant par l'ONCLDT. En 2015, précise ledit rapport de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLCDT), 16.520 hommes et 1520 femmes avaient bénéficié d'une prise en charge, notamment dans les centres de soins en addictologie, tandis que l'année suivante, soit en 2016, le nombre des personnes à la recherche des soins en addictologie a grimpé pour atteindre 19.379 hommes et 2128 femmes, alors qu'en 2017, la barre des 20.000 personnes de sexe masculin et 2400 de sexe féminin a été franchie, ce qui dénoté l'évolution inquiétante de la consommation des drogues au pays. Quant aux affaires liées à la drogue et qui sont traitées par la justice, leurs nombres ont également augmenté durant la période considérée. En 2015, les différents services de sécurité avaient traité 4835 affaires liées au trafic de drogue, à travers lesquelles 7185 personnes avaient été condamnées et emprisonnées, alors que l'année suivante, soit en 2016, le nombre des affaires a grimpé pour atteindre la barre des 5200 affaires, durant lesquelles 7880 personnes furent condamné à des peines de prison, tandis qu'en 2017, le nombre des affaires a augmenté tout comme le nombre des personnes condamnées, 5635 affaires traitées et 8549 personnes avaient été condamnées.
Les quartiers se mobilisent
contre la présence des drogues
Face à l'ampleur de trafic des drogues dans les quartiers et face à la croissance du nombre des jeunes consommateurs des pilules stupéfiantes, une grande mobilisation citoyenne des habitants et résidants des quartiers populaires est en train de se naître. Aujourd'hui, la condamnation fût grande sur les réseaux sociaux ou même dans la rue, où jeunes et vieux, hommes et femmes, s'entraident et s'unissent contre la consommation des drogues, ce poison assassin qui absorbe l'énergie et la force des personnes. L'exemple est venu de la commune de Aïn Benian, à Alger, lorsqu'un groupe d'habitants, constitué dans sa majorité par des jeunes personnes, a pourchassé des groupes de consommateurs de drogues qui rodaient du côté de la plage Djamila relevant de ladite commune. Une forte mobilisation citoyenne visant à pourchasser les consommateurs de drogues et, surtout, protéger les plus jeunes des conséquences des drogues. Un exemple à prendre comme modèle pour les autres communes. Aujourd'hui, l'implication du citoyen dans l'équation sécuritaire, y compris dans la lutte contre le trafic des drogues, est devenue nécessaire et obligatoire, mais elle doit être engagée avec des limites afin d'éviter les confrontations directes entre les habitants des quartiers et vendeurs des drogues. Pour sa part, la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) avait, à maintes reprises, rappelé les citoyens de la disponibilité des numéros verts au as d'une dénonciation d'une activité criminelle liée au trafic de drogue. En dénonçant les criminels, tout en laissant le travail aux services de sécurité, le citoyen aura, ainsi, participé à la lutte contre le fléau des drogues et, par la même occasion, faire barrière à la guerre des drogues qui vise actuellement la stabilité et la sécurité de l'Algérie.
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