Algérie

Faut-il s'affoler '



La détection récente de deux variants du Sars-Cov-2 en Algérie inquiète certains au plus haut point. Faut-il vraiment s'inquiéter des variants de ce virus, et quelle est la réalité épidémiologique actuelle 'Rym Nasri - Alger (Le Soir) - L'Algérie a enregistré depuis quelques semaines ses premiers cas de deux variants du Sars-CoV-2.
Isolé au départ chez deux personnes dans la wilaya d'Alger, le variant britannique a suscité beaucoup d'angoisse chez la population.
L'Institut Pasteur d'Algérie (IPA) avait annoncé par la suite la contamination de sept personnes. D'autres cas atteints du variant nigérien ont été dernièrement détectés dans une wilaya au sud du pays. Faut-il s'inquiéter de ces deux variants '
Pour le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), l'inquiétude y est toujours face à une nouvelle variante de la souche connue du virus.
«Nous ignorons comment cette variété de la souche va se comporter sur le plan de la contagiosité, des symptômes et des complications. Nous l'appréhendons donc par crainte de voir ce nouveau variant agir avec plus d'agressivité et plus de contagiosité», explique-t-il.
Le Dr Lyes Merabet assure, d'ailleurs, qu'aucune situation épidémique particulière n'est à signaler depuis la découverte des premiers cas.
«Trois semaines après l'annonce des premiers cas atteints du nouveau variant de ce virus, il n'y a pas eu une situation particulière qui a été déclarée à Alger ou dans d'autres wilayas. Les chiffres communiqués par l'Institut Pasteur sont confrontés avec le constat fait sur le terrain», dit-il.
Selon lui, on ne peut cacher une évolution particulière de l'épidémie. «Il s'agit de cas qui vont se manifester et atterrir dans les services des urgences hospitalières. C'est criminel de ne pas déclarer des cas de maladies contagieuses dans une situation pandémique mondiale.
Il y a obligation de déclarer et d'informer les autorités sanitaires, le personnel de la santé ainsi que l'opinion publique», note-t-il.
Précisant que les enquêtes épidémiologiques réalisées ont révélé des sujets positifs qui étaient en contact avec les premiers cas détectés, il espère que la chaîne de transmission a été coupée et que la diffusion de ce nouveau variant a été circonscrite dans le premier milieu où il a été identifié. Le président du SNPSP estime, toutefois, que certains détails n'ont peut-être pas été communiqués sur les nouveaux cas. Il affirme, à cet effet, que la communication s'est limitée à reconnaître officiellement que des cas porteurs de nouveaux variants du virus, notamment le britannique et le nigérien, ont été isolés en Algérie.
«Certains prélèvements effectués sur les personnes qui ont été en contact avec les premiers cas du nouveau variant ont été confirmés positifs.
Ces porteurs de la deuxième rangée, eux aussi, ont été en contact avec d'autres personnes, mais nous ne savons pas s'il y a eu des suites de ces enquêtes dans cette troisième rangée. C'est valable également pour le variant nigérien», fait-il remarquer.
Il souligne ainsi l'intérêt de la rapidité dans la réalisation des enquêtes épidémiologiques et leur efficacité qui relèvent des moyens logistiques, afin d'identifier rapidement les cas et de briser la chaîne de transmission afin d'éviter la diffusion de l'épidémie.
Aujourd'hui, conclut-il, «nous sommes dans une situation d'accalmie pandémique qui est rassurante, mais il ne faudrait pas baisser la garde, car la situation pourra changer si nous ne respectons pas les mesures de prévention ».
Ry. N.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)