Algérie

Faut-il respecter les v'ux de bénévoles'



L'élan sera-t-il brisé' Il faut certainement plus qu'une note aussi contraignante fusse-t-elle pour décourager une cause éminemment humanitaire menée par des femmes et des hommes qui n'ont d'autre objectif que de sauver des vies. Elle est tombée cependant comme un cheveu sur la soupe. La sérénité dans laquelle évoluait la mission qu'il se sont assignée a été incontestablement chahutée. Les conditions émises pour l'acheminement du matériel collecté et la venue de spécialistes bénévoles de la santé dans le cadre de la lutte anti-Covid ont soulevé un tollé généralisé. Des voix se sont élevées pour dénoncer «des barrières bureaucratiques qui risquent de freiner un formidable élan populaire». Si les autorités ont légitimement le droit de contrôler, de savoir ce que contiennent les paquets et les caisses de tonnes de matériel réceptionnées, le fait de désigner unilatéralement l'institution qui doit les dispatcher, le ministère de la Santé (la Pharmacie centrale en l'occurrence) est perçu comme une tentative de récupération de cet élan exceptionnellement généreux et désintéressé. Pourquoi ses initiateurs n'ont-ils pas été associés à la rédaction de ces conditions' Qui en est la plume' Un ratage en termes de communication qui ne va vraisemblablement qu'amplifier la cassure entre les pouvoirs publics et leurs administrés. Le fossé de cette confiance qu'ils ambitionnent de rétablir avec eux va inévitablement se creuser. Il faut se rendre à l'évidence que les vieux réflexes du temps de la planification, de la centralisation n'ont pas fait de vieux os même si la tendance est au changement à la débureaucratisation. La générosité ne se décrète pas, ne se contrôle pas. C'est un élan du coeur dont il n'est pas attendu de contrepartie. Un geste exceptionnel qui se manifeste en temps de crise pour pallier des insuffisances, des défaillances. Une action dont doivent bénéficier les couches les plus fragiles, en détresse, des structures hospitalières comme c'est le cas actuellement. Et lorsqu'il s'agit de vie ou de mort, du devenir du pays, cela devient une question sacrée. Comme ce fut le cas lorsqu'il a été question de le libérer. Il s'agit cette fois-ci de le prémunir du virus extrêmement meurtrier du Covid-19, de sa troisième vague qui a mis à nu des carences significatives de son système de santé. Dans un élan de solidarité éblouissant, spontané la diaspora nationale en France, notamment a répondu présent. Un acte salué par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, au nom du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.«Au nom du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et en ma qualité de ministre chargé de la Communauté nationale à l'étranger, j'ai le grand privilège de saluer chaleureusement nos compatriotes établis à l'étranger pour l'admirable sursaut patriotique avec lequel elles et ils redoublent d'engagement et de dévouement pour prendre part au combat de leur nation contre la pandémie dévastatrice du coronavirus», avait déclaré Ramtane Lamamra.


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