Elu à la Maison Blanche, Barack Hussein Obama suscita
moult espoirs tant en Amérique que dans le monde. Depuis son discours du Caire
en direction des pays musulmans, l'auteur du «yes we can» n'a pas osé franchir le
Rubicon quant à la question palestinienne et relativement à l'abolition de la
peine de la mort.
Deux taches
indélébiles de son mandat ?
Ainsi,
l'administration américaine, sous la houlette du président Obama
a voté non à l'admission de la
Palestine à l'UNESCO. Il y a là un indice sérieux laissant
résumer qu'elle votera de même quant à la demande de la Palestine d'être membre
à part entière des Nations Unies. Faut-il s'étonner outre mesure de cette
attitude qui traduit la doctrine américaine en la matière, otage du lobby
sioniste ?
LA PALESTINE, TALON D'ACHILLE DE LA POLITIQUE ETRANGERE
DES USA
Tout commence le
2 novembre 1917. Un certain Arthur Balfour, ministre britannique des Affaires
étrangères s'il en fut qui, dans une lettre ouverte, a pu écrire : «Le
gouvernement de Sa Majesté voit favorablement l´établissement d´un foyer
national juif en Palestine» (exit l´Argentine et l'Ouganda comme projet pour ce
faire). Pour rappel, l´ONU adopta la résolution 181 partageant la Palestine en un État
juif (56% des territoires pour seulement un tiers des habitants Juifs et le
reste -48% des terres- pour les deux tiers d'habitants arabes) ; ce, avec un
statut international pour Jérusalem. Pour les Palestiniens, c´est la Naqaba,
la catastrophe, la destruction de leur société et de leurs villages suivie de
l´exil de la grande majorité de la population. Dès l'origine et à ce jour, les
Palestiniens vivent la marginalisation, les discriminations, les assassinats
«ciblés», la misère… Il s'agit tout de même de l´expulsion de tout un peuple de
sa terre.
Voilà plus d´un
siècle que le sionisme applique la même stratégie : s'emparer des terres et
institutionnaliser le fait accompli afin de marginaliser le peuple palestinien.
Et pourtant en Palestine, et ailleurs dans les pays arabes du Machrek comme du Maghreb, la communauté juive vivait
paisiblement avec les Arabes de façon générale et les Palestiniens de façon
particulière. Peuple innocent, le peuple palestinien a été également trahi par
les dirigeants des pays arabes ; ainsi, la guerre de 1948 a entraîné 800.000
expulsés -plus de la moitié de la population arabe de Palestine- et des
villages entiers ont été effacés de la carte de la Palestine (plus de 500)
; ceux qui ont pu échapper à l´expulsion forment aujourd´hui avec leurs
descendants environ 15% de la population israélienne et vivent dans un Etat qui
se définit comme juif les ignorant superbement. Et cette duplicité qui ne dit
pas son nom continue ; ainsi, l´Égypte a commencé le 1er mai 2008 ses
livraisons de gaz à Israël. Elle s´est engagée à livrer 1,7 milliard de mètres
cubes de gaz par an à Israël durant 15 ans au moment même où Ghaza, sous embargo israélien, n´a pas d´électricité ! La
«révolution» égyptienne y changera t-elle quelque chose ?
Et, faut-il le
rappeler, Israël reçoit une énorme aide de toutes natures des Etats-Unis
(chaque année plus de 3 milliards de dollars et autres livraisons d´armes…) ?
Ce que le président Obama ne saurait ignorer lorsque,
de l'intérieur d'Israël même, des voix s'élèvent pour dire non à cette
injustice et à l'impunité d'Israël. Ainsi, ce qu'il a été convenu d'appeler les
nouveaux historiens israéliens soulignent par exemple la responsabilité de Ben Gourion, entre autres, dans l´expulsion de plus d´un demi-million de Palestiniens. L'un d'eux, Ilan Pappé, dont l'un des
ouvrages est paru sous le titre : Le Nettoyage ethnique de la Palestine ne manque pas
de le souligner : «Quand la propagande israélienne répète inlassablement que
«les Arabes sont partis d´eux-mêmes» à l´appel de leurs dirigeants, il s´agit
d´un mensonge fondateur destiné à masquer le crime qui s´est déroulé, il y a 60
ans»(1).
Certains
journalistes israéliens ne sont pas en reste dans la dénonciation d'Israël,
l'un d'eux écrit: «Deïr Yassin,
c´est ce paisible village que les groupes juifs terroristes Etzel
et Lehi avaient attaqué, le 9 avril 1948, en
massacrant toute la population: hommes, femmes et enfants. Je ne rappellerai
pas ici l´histoire sanglante des oreilles tranchées, des entrailles répandues,
des femmes violées, des hommes brûlés vifs, des corps jetés dans une carrière,
ni la parade triomphale des meurtriers»(2). Et que dire alors de Sabra et Chatila. De l'invasion du Liban et des massacres de Ghaza ? Alors comment faire la paix dans ces conditions ?
Si le président Bill Clinton, président durant deux mandats, n'a pas réussi. Obama le pourra t-il, même en cas de réélection ? C'est là
sans doute l'espoir non seulement des Palestiniens en tant que peuple, mais
également de toute personne et de toute nation éprise de justice. A moins de
dire avec Pierre Stamboul que : «La paix basée sur
l´égalité et la justice passe avant tout par la fin de l´impunité d´Israël. Il
faut un boycott politique, économique, sportif, moral à l´image de celui qui a
fait plier le régime de l´Apartheid»(3).
Pour toutes ces
questions éminemment urgentes (Irak, Afghanistan, Palestine et redressement
économique), peut-être devrions-nous attendre la fin du mandat de Monsieur Obama pour apprécier à leur juste valeur toutes les
décisions qu'il endossera dans cette perspective. Et sans aucun doute sa
souhaitable réélection pour mesurer les efforts que les Américains auront
consenti pour à la fois redresser leur économie (ce faisant l'économie
mondiale) et contribuer à la paix retrouvée en Palestine, l'Irak et
l'Afghanistan. Un monde sans foyers de tensions particulières en d'autres lieux
de notre Terre gravement menacée par ailleurs comme ne cessent
de nous en aviser les experts en écologie ? Le prix à payer, en milliards de
dollars, passera par la sécurité alimentaire mondiale : sortir donc l'Afrique
de l'état de famine plutôt qu'un regain de vente des armes au détriment de la
plus grande population mondiale et au bonheur d'une minorité de marchands de
canons.
Il est vrai qu'un
auteur américain, William Blum, ayant gravité dans l'Administration américaine
en qualité de haut fonctionnaire, expose lucidement les intérêts de cette
administration, voire de certaines couches et individualités localisées et
liées aux grandes sociétés pétrolières et au complexe militaro-industriel
américain. De fait, en l'absence de contrepoids sérieux, crédible et efficace
dans son opposition à cette même administration, force est d'observer que
celle-ci monopolise (pour combien de temps encore ?) la violence à l'échelle
planétaire sous le couvert de «mondialisation» et agit de façon fort
belliqueuse depuis 1945 afin de mettre toutes les économies considérées comme
périphériques sinon à genoux, à tout le moins tournant autour de sa galaxie…
Ainsi pour atteindre ses objectifs, l'auteur nous rappelle que l'Administration
américaine a été l'auteur de bombardements du Japon (bombe A sur Hiroshima et
Nagasaki) et du Vietnam (un million de morts et vingt ans de destruction de ce
pays). Elle a utilisé de l'uranium appauvri (qui est radioactif) lors de la
guerre du Golfe ainsi que des bombes à fragmentation(4).
Alors,
pouvons-nous attendre de l'administration américaine qu'elle présente ses
excuses officielles -avec réparation de tous dommages causés- tant aux Noirs
américains longtemps réduits en esclavage et sans droits civiques qu'aux
Amérindiens en tant que véritables autochtones longtemps brimés dans leur
propre pays ? Et un soutien franc à la Palestine ? Est-ce trop demander au «rêve
américain» ?
LE COULOIR DE LA MORT FAIT-IL PARTIE
DU REVE AMERICAIN ?
Plusieurs Etats
américains continuent, bon an mal an, à pratiquer la peine de mort. Cette
triste réalité estompe largement le «rêve américain». De tous les Etats qui
s'adonnent à cette triste besogne, sans doute que la palme revient au Texas qui
a été gouverné par Mister Bush junior avant d'être
élu président. Que dire de cette situation ? Le verdict finit toujours par
tomber souvent par tomber tel un couperet de guillotine coupant nette la tête
qui porte tant de rêves. Le nouveau statut de meurtrier jugé ? Un numéro d'écrou.
Effacé de la société des humains. Il vit à l'isolement total presque 24 heures
sur 24. Ce, même si les conclusions des jurés sur les chefs d'accusation sont
suivies de la certification du verdict; chacun des jurés signe le verdict en
attestant que sa décision individuelle n'a pas été influencée par des
considérations de race, de couleur, de croyances religieuses, d'origine
nationale, de sexe du défendeur ou de la victime. Seuls les chefs d'inculpation
entraînant la mort par injection létale ou la prison à vie incompressible sont
examinés par le jury populaire de la
Cour fédérale de première instance dont dépend le district de
l'accusé. Et dire qu'il est possible d'échapper à la peine capitale si un seul
des membres du jury répond par la négative à l'un des chefs d'accusation !
La peine
capitale, rien de moins, semble la règle. La vie en prison ? Un numéro. Cellule
exiguë. Barreaux aux fenêtres laissant filtrer une mince lumière. Pour
certains, laissant entrevoir une minuscule cour bordée de barbelés.
Surveillance par caméra. Lumière allumée quasiment en permanence. Pour les
proches, la prison est un sujet tabou. Désormais, le condamné est enfermé
vivant. L'enfermement qui, plus est, dans un quartier de haute sécurité. Dans
un monde d'isolement et d'extrême précarité psychologique. Il n'existe plus
comme être social. Monde irréel. Il subit une double exclusion : celle de la
société et celle de ses codétenus. La population carcérale ? Synonyme de
promiscuité, d'insalubrité et d'insécurité. Que lui reste t-il ? Attendre
l'annonce de son exécution… Trente minutes de visite. Inhumain. La télévision
allumée en permanence. Clefs des surveillants qui font sursauter.
Les recours ?
Nombreux mais inefficaces. Ainsi, s'explique d'ailleurs la durée de l'attente
dans le couloir de la mort. Dans certains États fédérés des Etats-Unis, la
pratique courante consiste à fixer une date d'exécution entre deux recours
judiciaires pour obliger l'accusé à épuiser le processus judiciaire ! C'est
dire si l'establishment des bien-pensants veut se débarrasser de ces condamnés.
Rapidement. Et quoique chaque recours soit suspensif, ce long processus d'appel
concerne surtout la forme juridique du procès. Sans contestation possible de la
culpabilité du condamné. Comment donc un si grand pays démocratique est-il
ainsi fait ? Nos mémoires se rappellent le massacre des Amérindiens et
l'esclavage des Noirs. Les deux mamelles de l'Histoire de ce pays. Il semble
que, dès 1608, la peine de mort a été pour la première fois utilisée en
Virginie, dans ce qui était alors les «Treize colonies». Les Etas-Unis n'étaient alors qu'à l'état de gestation. Après
avoir été aboli, la peine de mort a été rétabli aux
États-Unis d'Amérique en 1977. Et au jour d'aujourd'hui, seuls 16 États sur 50
ne pratiquent pas la peine de mort aux États-Unis…
Dans un pays
consacrant la liberté du port d'arme (autre défi pour l'administration
américaine), comment enrayer le meurtre et l'assassinat ? Pour éviter ainsi
d'avoir des condamnés à la peine capitale détenus sous un régime de haute
sécurité. Vivant isolés dans des quartiers spéciaux des prisons appelées
«couloirs de la mort». Dans l'Amérique bigote et faussement puritaine, la peine
de mort procède de convictions religieuses : la loi du Talion.
Pourtant, ce pays
connaît parfois de salutaires sursauts de l'opinion publique. Ainsi en est-il
de Jimmy Wilson condamné à mort en 1958, en Alabama, pour avoir volé la somme
de 1,95 $ à une femme blanche… Pour moins de deux dollars, risquer sa vie dans
l'Amérique des années 60 ! Il ne fut pas exécuté, suite à une intervention du
diplomate américain John Foster Dulles.
Il est vrai
également que la
Cour Suprême des États-Unis a réussi un temps à bloquer
l'application de la peine de mort dans tout le pays, considérant qu'il
s'agissait là d'un châtiment cruel et exceptionnel. Il faut dire que l'attente
dans le «couloir de la mort» lui-même constitue un traitement inhumain et
dégradant.
Par ailleurs,
force est d'observer que, lors de la campagne pour l'élection du président des
Etats-Unis en 1992, Bill Clinton s'est déclaré partisan de la peine capitale.
Elu, il a fait adopter le Antiterrorism and Effective Death Penalty Act of 1996 qui simplifie les procédures afin d'accélérer
les exécutions ! Allez comprendre.
Si les
Républicains sont par nature et par conviction conservateurs, il n'y a
désormais plus matière à étonnement s'agissant des Démocrates qui, par
principe, devraient penser et agir autrement. Ainsi pourrait s'expliquer sans
doute le fait que seul 1,75 % des condamnés à mort ont été libérées des
«couloirs de la mort», ce, en raison d'éléments nouveaux dans leurs dossiers.
Parfois même acquittés après un nouveau procès obtenu pour irrégularité. Force
également est de constater que 90 % des exécutions ont lieu dans les États du
Sud. Le Sud avec son lourd passé d'esclavagiste. Et le Texas qui détient le
triste record du nombre d'exécutions…
Il semble que la
quasi-totalité des exécutions ont été réalisées par injection d'un produit
mortel (plus de 1000), puis par électrocution (plus de 130), ensuite dans une
chambre à gaz (11), enfin par pendaison(3) ou devant un peloton d'exécution(3).
Il ne manque plus que la guillotine ! A ce sujet, le démocrate Doug Teper en 1996 avait le plus sérieusement proposé à la Géorgie d'adopter
la guillotine pour permettre le don d'organe ! Sans commentaire. Et comment
devrait réagir l'un des citoyens américains lorsqu'il apprendra qu'il vit avec
le cÅ“ur, le foie ou les poumons d'un meurtrier ? Quelle cruauté et quelle
indignité de savoir que si, en 1972, la
Cour suprême des États-Unis a estimé la peine de mort
anticonstitutionnelle aux Etats-Unis en commuant les condamnations à mort en
prison à vie, quelques 35 Etats fédérés ont délibérément rétabli la peine de
mort.
Et que dire de
l'histoire macabre des méthodes que l'Administration utilise pour accomplir sa
sale besogne ? En 1890, le premier condamné a été exécuté sur la chaise
électrique. En 1924, sur proposition d'un certain Allen Mac Lean Hamilton,
docteur et toxicologue, il y eut la première chambre à gaz. En 1977,
l'injection létale est adoptée en Oklahoma. Aujourd'hui, c'est la principale
méthode d'exécution utilisée ; près de 98% des exécutions. Quel choix donc pour
le condamné à mort ? Un recours pour suspendre
l'exécution, exigeant la participation de vrais professionnels médicaux avec
des qualifications certaines en leur qualité d'exécuteurs, ainsi que sur les
produits utilisés ! Vous parlez d'un choix ! Disputer à l'Administration le
droit d'être tué par des professionnels de la mort… Il faut ici rendre justice
et hommage aux diverses organisations américaines réclament l'abolition de la
peine de mort en s'attaquant aux défaillances du système judiciaire, notamment
en enquêtant sur les condamnés susceptibles d'être innocents. Comment en effet
s'empêcher d'être habité par le doute, sachant que les inégalités raciales
entraînent l'exécution de personnes dont les aveux ont été extorqués par des
mauvais traitements, avec parfois des preuves montées de toutes pièces ?
Parfois, il
arrive qu'on puisse échapper à la mort pour une peine privative de liberté à
vie. Ainsi, on a tout le loisir de mourir de vieillesse derrière les barreaux.
Mais, il y a pus ; une parte de l'élite américaine, partisane de la peine de
mort, pense que l'incarcération des condamnés à perpétuité coûte chaque année 3
milliards de dollars à l'État ! Les condamnés à mort semblent constituer un
fardeau pour les honnêtes citoyens américains, vaillants contribuables
incapables de réviser leurs consciences avilies par une mauvaise lecture de la Bible à propos de la loi du
talion ? A chacun ses intégristes. Dans un pays démocratique, la question de
l'abolition remise à l'ordre du jour pour une raison économique ! Et, par temps
de crise financière, faut-il craindre une recrudescence des exécutions ? Est-ce
la faute du condamné si les procès sont si complexes et longs, avec des
procédures d'appel qui durent de nombreuses années ? Il est vrai que l'Etat
règle la facture des avocats de la défense commis souvent d'office à laquelle
s'ajoutent, nous dit-on, la surveillance des «couloirs de la mort» et
l'entretien des chambres et des appareils d'exécution. Pour l'anecdote, macabre
hélas, il semble que le gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger, (ex
acteur connu du cinéma hollywoodien) aurait déclaré que l'État allait
poursuivre les efforts pour réduire les coûts et accélérer les exécutions…
Et que dire du
sinistre scénario de l'exécution ? Une semaine avant, la famille reçoit un
courrier contenant des informations sur l'exécution. Le jour J, les proches
parents se présentent tôt dans l'après-midi. On leur remet une vidéo qui relate
les différentes phases de l'exécution, incluant même la longueur de la chambre
d'exécution et celle de la chambre des témoins. Il leur est possible de voir la
présence de contestataires à l'entrée de la prison -ceux et celles qui m'ont
montré leur sympathie et leur soutien. Il est possible au condamné de faire une
dernière déclaration, devinant les pleurs de ses parents venus recueillir son
dernier souffle. Semble t-il, un son rauque semblable à de la toux.
L'administration peut même leur remettre des informations sur son dernier repas
e sa dernière déclaration… L'exécution dure quelques sept à huit minutes. Les
téléphones portables et autres moyens de filmer sont interdits. Dans une salle
adjacente à celle de l'exécution, les proches du condamné sont notamment
entourés de journalistes tout comme d'ailleurs les proches de la victime. Les
deux familles, de la victime et du condamné, ne peuvent cependant pas se voir.
Les témoins de
l'exécution peuvent observer le condamné sanglé. Une vitre épaisse sépare la
salle d'exécution de la salle d'observation. Au-dessus de sa tête,
l'administration a suspendu un microphone. Sans doute pour entendre la fameuse
toux. Près du condamné un surveillant et à ses pieds un aumônier. Dans
l'intervalle que la mort soit prononcée, les témoins restent debout. Avant
l'exécution, le surveillant demande au condamné s'il a une déclaration à faire.
Il peut une ultime fois dire qu'il est innocent ou que son exécution ne sert à
rien.
Il peut aussi
déverser son anthologie d'insanités à l'endroit de l'Administration et de ses
gouvernants. C'est probablement ce que font tous les exécutés. Quelques
secondes après sa déclaration, on lui injecte le produit mortel. Son buste se
gonfle. Il a ainsi le diaphragme comprimé. Quand l'air s'en échappe une
dernière fois, il a un semblant de toux.
C'est le pire
scénario que l'on puisse imaginer pour sa mort. C'est sans doute le moment le
plus douloureux pour le condamné. Le plus insupportable également pour ses
proches. Après l'injection du mortel poison, le médecin entre dans la chambre
d'exécution pour constater son décès. Ecoutons la déclaration de l'un des
condamnés : «A la famille de Mark, je veux exprimer mes sincères regrets.
C'était un acte insensé. C'était un acte inutile. Le monde est moins bien sans
lui. A ma famille, je vous aime. Tout ira bien.
Pour ceux qui
s'opposent à la peine de mort, et veulent la voir abroger, le mieux est de
voter pour Barack Obama parce
que ses partisans travaillent en coulisse contre cette pratique… (Dale Léo,
exécuté le 23 juillet 2008). La peine de mort est toujours là. Hussein Barack Obama aussi… Puisse t-il
enfin abolir la peine de mort. Le «rêve américain» n'en sera que plus grand.
*Avocat-auteur Algérien
Notes :
1) Ilan Pappé : Le Nettoyage
ethnique de la Palestine
(Ed. Fayard, Paris)
2) Israël Shamir:
Les chasseurs de vampires Jaffa, le 14 mars 2001 (cité par L'Expression du 12
Mai 2008)
3) Pierre Stamboul: Il y a 60 ans, la Naqaba
(Id.)
4) William Blum :
L'Etat voyou, éditions Parangon, cité dans ma contribution : «L'Irak: les
leçons d'une agression» in El Watan du 6 avril 2008.
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Posté Le : 10/11/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ammar Koroghli*
Source : www.lequotidien-oran.com