Algérie

Faut-il blâmer une guerre ou les étudiants '



19 mai 1956, journée historique. Elle a symbolisé à jamais un sacrifice inqualifiable. Les étudiants musulmans algériens ont préféré tourner le dos à une carrière de savoir remplie d'espoir pour rejoindre le maquis défendre la chère patrie du joug colonial. Une décision qui avait pour gage de précieuses offrandes, une vie au fleur de l'âge et des études de rêves et d'avenir.Chaque année, les autorités marquent une halte pour remettre en surface cet événement qui symbolise une frange marginalisée, mal entendue et dévalorisée. Faut-il une autre guerre pour changer d'avis sur l'étudiant d'aujourd'hui ' Les universités, les établissements scolaires et centres de formations professionnelles sont remplis à craquer. La rue n'en manque pas de ces infortunés futurs hommes qui ont cru en leurs parents de suivre des études supérieurs dans l'espoir d'être «quelqu'un». Nos étudiants sont taxés de tous les malheurs. On leur en veut les grèves, l'indiscipline, le niveau et le comportement. Sont-ils seuls responsables de leur état d'aujourd'hui ' L'université fournit-elle vraiment des conditions et un climat d'en faire de l'étudiant ce qu'un pays développé attend ' L'université doit fournir et assurer des spécialités dans chaque domaine qu'il soit scientifique, politique, médical, environnemental, informatique....cette offre existe-t-elle réellement pour satisfaire la soif des étudiants de conquérir le monde, la modernisation qui n'existe que dans leurs rêves ' Tellement de questions que seule une petite analyse peut assouvir, répondre par une question. Ne dit-on pas que le mal guéri le mal ! Pourquoi qu'un étudiant algérien réussi à de venir ce «quelqu'un» à l'étranger ' d'ailleurs, même en sport, l'équipe nationale est un exemple. Les mêmes effets produisent les mêmes résultats et vire même au plus grave. Notre système éducatif va droit en enfer. Il est temps de donner à l'administration son vrai rôle, qu'elle ne dépend en aucun cas d'une influence politique gangrenante nourrit par des intérêts grotesques demunis de toutes responsabilités. On parle sans cesse d'education trouvant du plaisir dans la critique désorientée, mais on omet l'éducateur, son rôle prépondérant dans la réussite de cette équation. L'éducateur ici n'est pas seulement le professeur mais tout un système d'education. Des lois, des règles et une politique engagée qui trace les limites de chacun. La fonction la plus pénible est devenue celle de l'enseignant. La dégradation continuelle du système éducatif à d'abord réduit au rabais le maître d'école, le professeurs dans les autres cycles par le fait de le pousser à un aumône déguisé, faire de loto-stop, subir les affres morales et physiques des chaines pour percevoir un misérable salaire. Cette image l'a descendue du prétendu prophète au plus misérable des gens aux yeux de ses propres élèves. Les répercutions de cette image ont violement secoué l'orientation pensive de l'étudiant de bien se voir dans ses études. Vendre de la karantika (El Hami) devient meilleur aux yeux de tous, et de surcroît de l'élève qui s'enfonce dans d'autres idées n'arrangeants en rien l'exemplarité dans le suivi des études. Envier un vendeur de cette «gourmandise» aveuglé implacablement par des avarices, se permettre du lux, était un autre coup fatal. L'étudiant, depuis l'écolier du primaire, ne faisait que repousser d'avantage l'idée que les études sont la clé des réussites dans un monde nouveau. Sa manifestation était traduite par son comportement envers le prof, celui de l'établissement, puis de tout l'entourage qui n'a prêté aucune attention de le comprendre. Une sorte de vengeance insatiable est née. La Journée nationale de l'étudiant doit servir de repère pour tracer sa trajectoire avenir. Un avenir qui place en tête l'étudiant qui sait se battre quand il le faut, le moment qu'il faut, ne plus le réduire à néant dans ses études pour le fait qu'il n'y a pas de guerre ou l'on doit l'éprouver et tester son blet. Hier, c'était une cause sainte incontournable, aujourd'hui c'est une mission, un défi si l'on veut vraiment construire un pays et rependre à un développement de qualité dans tous les domaines. La recherche scientifique, pour n'en citer qu'une, est au mode standby. L'université de Sidi Bel-Abbès a été classée par des «étrangers» 1ére au niveau national. Doit-on croire à des choses inconcevables ! Les étudiants en Europe, en Asie, en Amérique dans les pays développés prouvent bien leurs positions avec de réels travaux de recherches et des résultats qui boostent l'économie de leurs pays. En Algérie on continue à se soigner à l'étranger et acheter du matériel tous types confondus de l'étranger tout en ayant l'audace poser le tamis sur la tête croyant échapper au pic de la chaleur. Se mentir même à soi, au point d'y croire à son propre mensonge. L'on ne sait toujours pas pour qui on bosse et à qui on persiste de mentir sans relâche ! On bannit l'étudiant de 2016 pour le fait que celui de 1956 a fait une guerre. Faut-il faire une guerre pour bien juger les étudiants d'aujourd'hui ' je n'ai pu résister à une réaction télévisée rapportant ces faits, que les autres ont fait une guerre, ceux là qu'ont-il fait ! Leur première guerre est d'avoir cru que seules les études peuvent les sauver et sauver leur pays, de nous avoir écouté et obéi, de nous avoir fait vivre des moments de joies partageant leurs réussites. Faut tout juste apprendre de ces erreurs et ne faire réserver la journée qu'à l'étudiant, son avenir, sa situation dans les établissements scolaires et à l'université, les conditions dont lesquels il suit ses études, ses travaux de recherches, le matériel dont il a besoin, les laboratoires, le respect des délais pour les soutenances, les encourager et soutenir à suivre des spécialités, planifier pour qu'ils ne versent pas tout droit à la rue après leurs études ou contracter avec l'Anem pour s'éterniser dans une bureaucratie réglementée, et tellement d'autres choses. Il suffit de savoir que la publication des articles de doctorat se fait ailleurs ! Alors donnons la chance aux étudiants de 2016 et de demain de faire une autre guerre celle de la croissance et du développement.


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