Algérie

Fauda, une série israélienne en vente à Alger



Alors que la 31e édition du Festival international des programmes audiovisuels Fipa, fait polémique avec le focus est mis sur Israël. Une série est présentée comme une oeuvre majeure: Fauda. Curieusement, la série est vendue dans les étals des DVD à Alger, comme une série américaine, sans que les acheteurs algériens ne se doutent que la série est israélienne. En réalité, c'est la présence sur le réseau Netlix qui a favorisé son piratage en Algérie. Depuis le succès international de la série Homeland, librement inspirée de l'israélienne Hatufim - qui explorait la problématique viscérale des otages israéliens du Hamas. Produite par Liat Benasuly, à qui l'on doit Hatufim, la série à l'origine de Homeland, Fauda s'inscrit dans cette même lignée. A mi-chemin entre 24 et The Shield, cette série sous tension, entre action et suspense, nous entraîne au coeur du conflit israélo-palestinien, en s'intéressant aux positions des deux camps. L'intrigue est amorcée lorsque les services secrets israéliens apprennent que La Panthère (Hisham Suliman), l'un des terroristes les plus dangereux de la planète, éliminé quelques années plus tôt au cours d'une mission sous couverture en Palestine, est toujours en vie. Dès lors, l'ex-infiltré Doron Kabilio (Lior Raz) reprend du service pour débusquer son pire ennemi. Une lutte à mort entre l'unité antiterroriste israélienne et La Panthère s'engage. Acheté par Netflix fin 2016, Fauda (chaos en arabe) met brutalement en scène le conflit israélo-palestinien: la lutte à mort entre une unité d'agents israéliens infiltrés et un chef militaire du Hamas en fuite. Doron, un ancien de cette unité antiterroriste de l'ombre dont les éléments se fondent dans la communauté palestinienne, est brutalement arraché à sa paisible vie familiale par son ex-chef: le responsable du Hamas, auteur de multiples attentats-suicides ayant coûté la vie à plus d'une centaine d'Israéliens et qu'il pensait avoir tué, n'est pas mort et Doron doit «finir le boulot». Les 12 épisodes de la série restituent la longue course-poursuite qui s'ensuit, plongée au coeur d'une réalité méticuleusement dépeinte, vécue au quotidien par Israéliens et Palestiniens: contraintes de sécurité omniprésentes, attentats, opérations nocturnes de l'armée dans les zones palestiniennes... Avec sa diffusion dans le monde entier sur Netflix (à l'exception de quelques pays dont la France), la série est devenue populaire hors d'Israël après avoir fait le tour de nombreux festivals internationaux et s'être attiré les louanges de l'auteur américain Stephen King. Et une deuxième saison est en préparation. Avec aux commandes des personnes, un scénariste qui maîtrise leur sujet (pendant pas moins de 15 ans, Avi Issacharoff officie en tant que journaliste d'investigation spécialiste sur le conflit israélo-palestinien) pour apporter sa part de réalisme, Fauda a été sacrée «meilleure série» dans son pays d'origine et récompensée en janvier dernier d'un Fipa d'or du meilleur scénario original. Présentée au printemps 2017 au festival Séries Mania sur Paris, puis programmée plus tard dans l'année sur Ciné+, la saison 1.[email protected]


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