Fatwa

Fatwa L’un de mes amis m’a demandé de lui prêter une somme d’argent. Comme je travaille dans un pays étranger, la plupart de mes épargnes sont en or ou en devises étrangères. Je lui en ai donné la somme demandée, à condition de me les rembourser de même devise.  A l’échéance, les prix de l’or et les devises étrangères avaient nettement augmenté. Est-ce que je lui ai causé du préjudice par cette hausse du prix ou bien ai-je pris ce que ne me revenait pas de droit? Le créancier a le droit de poser comme condition qu’on lui rembourse, de même nature, la dette, en l’occurrence, en or et en devises étrangères. Si la valeur des biens prêtés baissait à l’échéance, le créancier ne saurait exiger que la valeur en cours. Il en sera ainsi en cas d’augmentation de leur valeur, car celui qui profite des bénéfices subira parfois des pertes. Allah-le Très Haut et exalté qu’il soit- dit : «Ô les croyants ! Remplissez fidèlement vos engagements. » [Al-Mã?idah, la table servie, verset 01]. At-Tirmidhi a rapporté d’après d’Amr Bin Awf- Qu’Allah l’agrée - que le prophète - bénédiction et salut sur lui- a dit : «Les musulmans sont tenus à remplir fidèlement leurs engagements, exception faite de ceux qui rendent licite ce qui est illicite et vice versa.» (Ce Hadith est authentifié par At-Tirmidhi, vue  la  multiplicité de ses chaînes de transmission. Aussi, Ibn Hebâne et Al-Hâkim l’ont authentifié en se référant au Hadith d’Abou Hourayra – qu’Allah l’agrée-). Dans ce cas précis, le créancier a le plein droit d’exiger qu’on lui rembourse la dette, de même nature, à savoir, en or et en devises étrangères même si cela n’était pas posé, au début, comme condition car, le principe, en matière de dettes, est qu’elles soient remboursées telles qu’elles ont été prises.   Allah Seul le Sait par excellence. La Commission d’El Ifta d’El Azhar