Fatwa
Quel est l’avis religieux relatif à l’assurance-vie? Et est-ce qu’il y a une sorte d’assurance qui est illicite?Tout comme les transactions bancaires, l’assurance sous toutes ses formes, fait partie des transactions nouvelles à propos desquelles, il n’y a pas de textes religieux interdisant ou autorisant. Il en va de même pour les transactions bancaires soumises aux interprétations personnelles des oulémas dans leurs recherches prises dans leur généralité tel que le verset suivant:
«Entraidez-vous dans l’accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression. Et craignez Allah, car certes, la punition d’Allah est dure» (Al-Ma’ida, la table servie, v. 2).
De même, le Prophète dit: «Les croyants, par leur amour mutuel et par leur entraide, forment un seul corps. Une fois que l’un de ses membres éprouve une douleur, les autres membres lui répondent par l’insomnie et la fièvre». Rapporté par Al-Boukhari. En effet, il y a beaucoup de textes semblables sur ce sujet.
Pour ce qui est de l’assurance là-dessus, les savants se divisent en deux groupes:
Certains jurisconsultes précisent que cette forme de transaction est illicite car elle est aléatoire et fait partie du jeu de hasard outre qu’elle n’est pas à l’abri de l’usure qu’interdit la Charia. D’autres savants précisent que l’assurance commerciale est permise et la fatwa relève de cette opinion car l’assurance est fondée principalement sur la coopération dans l’entraide des bonnes œuvres et la solidarité sociale. Il s’agit, en principe, d’un contrat de donation et n’est nullement d’un contrat de donation ne cause pas de litige entre les contractants, parce que beaucoup de gens en font largement usage dans toutes les activités économiques.
Ce que les gens admettent et ne cause pas de litige entre eux est, du point de vue de la Charia, autorisé. De même, il est établi par la Charia que dans les contrats de donation, on peut baisser le regard sur l’aléa contrairement des contrats de compensation, (comme les contrats des ventes et d’achats), où seule le minime aléa sera permis.
Dans ce genre de questions controversées, les règles établies par la Charia sont :
1. Il est récusé de renoncer à faire ce qui est unanimement obligatoire ou de commettre ce qu’on qualifie unanimement illicite; alors qu’il n’est pas récusé de faire ou de ne pas faire ce qui fait l’objet de controverse.
2. Il est préférable d’éviter ce qui fait l’objet de controverse.
3. Quiconque subira l’accomplissement d’un acte faisant l’objet de controverse, pourra suivre l’avis autorisant.
Par la suite, il n’y aucun inconvénient du point de vue de la Charia de travailler dans les compagnies d’Assurance, selon les Oulémas qui l’autorisent. Par ailleurs, même selon ceux qui l’interdisent, comme les hanafites, ce travail est aussi permis, car les contrats corrompus sont autorisés dans les pays non musulmans qui admettent ces transactions dans leur système économique.
Â
Et Allah Seul le sait par excellence.
La Commission d’El Ifta d’El Azhar
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Posté Le : 04/10/2008
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com