La zakat et les donations aux hôpitaux
Est-il juridiquement permis de faire don d’une partie de la zakat pour la construction d’un hôpital, particulièrement pour les enfants cancéreux?
Pour les savants musulmans, il est établi qu’il existe un droit dû sur la fortune du musulman, en dehors de la zakat, comme l’aumône absolue (Sadaqah Mutlaqah), l’aumône courante (Sadaqah Jâriyah)ou le bien de mainmorte (Waqf, et ce en vertu de la Parole d’Allah: «et dans leurs biens, il y avait un droit au mendiant et au déshérité» ou encore: «qui affectent sur leurs biens un droit déterminé pour le mendiant et le déshérité».En ce qui concerne la zakat, il s’agit d’une obligation et de l’un des piliers de l’islam dont les ayants droit sont énumérés de manière exhaustive dans la sourate intitulée At-Tawbah: «Les aumônes ne doivent revenir qu’aux besogneux et aux indigents, à la rétribution des collecteurs, au ralliement des cœurs, à affranchir des nuques (esclaves), à libérer des insolvables, à aider dans le sentier de Dieu et à secourir le voyageur en détresse».
De son côté, Dâr Al-Iftâ’ recommande aux gens de prendre l’initiative de financer par leurs donations, la construction de l’hôpital de cancérologie infantile et de créer à cet effet trois caisses distinctes: Une caisse consacrée aux biens de mainmorte.
Les gens y affecteront leur argent de manière à ce que le revenu et l’usufruit de cet capital soit consacré à l’hôpital et pour couvrir, pour toujours, les coûts de traitement de ses patients.
Une caisse consacrée aux aumônes afin de financer les travaux de construction, de fondation et de maintenance du bâtiment, de manière à ce qu’il voit le jour dans une forme architecturalement, artistiquement et techniquement honorable pour les musulmans.
Une caisse consacrée à la zakat afin de financer l’achat des équipements et des médicaments, et de couvrir les frais directement liés au traitement, à l’installation et à l’alimentation des patients, ou ceux indirectement liés à ces objectifs comme les salaires des employés et des médecins, ainsi que les frais des opérations chirurgicales, des tests radiologiques etc.Dâr Al-Iftâ’ appelle les musulmans où qu’ils soient, à contribuer à ce grand projet qui allège les souffrances insoutenables de tous les enfants.Par conséquent, rien ne s’oppose, juridiquement parlant, à ce qu’une partie de la zakat soit versée pour la construction des hôpitaux publics dont bénéficient les malades financièrement incapables.
Allah - Exalté soit-Il - est le plus Savant.
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Posté Le : 21/11/2006
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com