Fatima Belhadj réalise un film sur le terrorisme des années 90 en 2007

"Mel Watni ?", ou "Qu’a-t-il mon pays ?", est le titre d’un nouveau film sur le terrorisme. Une bonne fiction qui coïncide avec le réel. Des images cinématographiques racontent et raconteront, encore une fois, à travers une nouvelle œuvre signée, Fatima Belhadj, l’histoire des années noires en Algérie. Une histoire qui ne semble, visiblement pas, prendre fin. "Mel Watni", a été présenté, samedi dernier, en avants première à la villa Raïs Hamidou, devant un parterre d’hommes de culture. C’est d’abord l’histoire de l’Algérie, d’une Algérie poignardée par l’islamisme barbare, mais aussi l’histoire d’El Batoul.

Une des femmes, victimes de la décennie noire. représentée par la grande comédienne sexagénaire, Chafia Boudraâ ; celle-ci se retrouve seule à assumer la responsabilité familiale après la disparition de son époux. Belhadj montre, à travers ces images, la résistance d’une femme qui, en dépit de toute situation, arrive à subvenir aux besoins de sa famille.

Le courage de Lala Aïni, dans " El Harik ", un film qui montre une autre résistance, dans la Guerre de la Libération nationale, se met en avant dans “El Batoul”. Cette veuve vit à La Casbah d’Alger avec ses cinq filles. La perte de son mari l’a poussé à sortir afin de travailler sur le marché public.

Elle arrive à faire face à la misère avec ce petit commerce illicite, de produits alimentaires préparés, chez elle, par ses filles. Tout va pour le mieux, jusqu’au jour, où, on assassine un policier en sa présence. Choquée par le drame, El Batoul se renferme chez elle et replonge dans la misère.