Que nous sert-on vraiment dans les fast-foods' La question mérite d'être posée surtout que le consommateur algérien a désormais le choix entre plusieurs genres de cuisine rapide. Nos bonnes et traditionnelles brochettes sont sérieusement concurrencées par les hamburgers qui nous viennent d’occident, la chawarma d’orient et les pizzas de la méditerranée. En quelques années, nos habitudes sont bouleversées et calquées sur le modèle occidental. Aujourd’hui rares sont ceux qui prennent le déjeuner à la maison. Ainsi à midi on préfère manger légèrement, c’est-à-dire un petit sandwich pour casser la croûte. «J’habite à quelques kilomètres du lieu où je travaille, et j’ai une heure pour déjeuner. Je préfère manger dans un fast-food ou une pizzeria que de rentrer chez moi», explique Boubaker comptable dans une agence d’assurance. Et apparemment il n’est pas le seul : «ça m’arrive d’apporter avec moi de quoi manger, une salade ou un repas froid que je prépare le matin avant de sortir. Mais généralement je me contente d’une pizza ou d’un hamburger», reconnaît sa collègue Kaouthar. Le succès est tel qu’il est quasiment impossible de ne pas dénicher un petit restaurant ou un fast-food dans les artères principales d’une ville comme Constantine. La capitale de l’Est était connue jadis par ses brochettes et la spécialité culinaire de la ville à savoir les pois-chiches, mais depuis une dizaine d’années certaines rues se sont spécialisées et ne font désormais que de la restauration rapide: la rue Petit pour les boureks, Sidi Mabrouk pour la pizza, le quartier Nedjma pour le poulet rôti, ou Beb El Kantra pour la charwama. La recette est simple, les gens viennent, mangent, restent au maximum un quart d’heure, payent et repartent. Cela dit, si quelques restaurants jouissent d’une certaine renommée où on mange de la «bonne» bouffe, il existe par contre des gargotes qui servent une nourriture douteuse. Le meilleur exemple à Constantine est certainement le vieux quartier Rahbat El-Djamal où c’est chose courante que les cuisiniers ne se soucient guère de l’hygiène. Les petits restaurants de brochettes, des briques et des frites proposent des plats moins cher qu’ailleurs et du coup, il y a toujours foule dans les rues de ces fast-food mal famés. L’exemple le plus frappant du manque d’hygiène sont ces vendeurs ambulants de pizzas qui s’installent à un mètre d’un regard d’égouts. Il y a aussi l’approvisionnement de la viande rouge qui arrive généralement de la vieille ville Souika, réputée pour les abattoirs clandestins qui se trouvent juste à côté. Et même si les saisies et les fermetures sont fréquentes, le phénomène de la mauvaise bouffe se répand de plus en plus dans les autres quartiers de la ville.le phénomène en vogue ces derniers temps n’est autre que la chawarma. Quasiment tous les quartiers du centre-ville sont inondés par ce plat oriental et ceux qui ont la côte sont bien évidemment les préparateurs Libanais et les Syriens. Ils sont une dizaine à se partager le marché mais quelques-uns arrivent plus ou moins à sortir du lot comme le restaurant syrien Al Afandy qui a imaginé une excellente méthode de marketing : confectionner la plus grande chawarma (400 km, 2,5 mètres) d’Algérie et ce à l’occasion de la coupe du monde. Le plus étonnant aussi est que la chawarma reste l’un des produits sûrs à la consommation, c’est en tout cas ce qu’affirme M Denni, chef de service du contrôle de la qualité et des prix : «Nous avons contrôlé ces restaurants et nous avons constaté que la majorité d’entre-eux respectent les consignes d’hygiène».
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Posté Le : 14/07/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Kais Benachour.
Source : www.horizons.com