Le vice-président syrien, Farouk al-Chareh, inamovible du commandemant du Baas a été écarté, laissant place à une nouvelle équipeLa totalité de l'ancienne direction du parti Baas syrien, dont le vice-président Farouk al-Chareh, a été écartée à l'exception du président Bachar al-Assad, a indiqué hier le parti au pouvoir sur son site.
«Les membres du commandement national ont été renouvelés», affirme le site qui donne les noms des 16 membres de la nouvelle direction, dont Bachar al-Assad. En revanche, le vice-président Farouk al Chareh, qui s'était montré critique à l'égard de la politique du chef de l'Etat, est écarté.
Le Premier ministre syrien Waël al-Halaqi ainsi que le président du Parlement Jihad Lahham ont fait leur entrée dans ce commandement du parti. Figurent également dans la nouvelle direction du Baas l'ambassadeur de Syrie en Egypte, Youssef al-Ahmad, les ministres de l'Electricité Imad Khamis et des Travaux publics Hussein Arnous, ainsi que le président de l'Union des travailleurs, Mohammed Chaabane Azouz, et le président de l'Union des étudiants syriens Ammar Saati. Farouk al-Chareh, qui s'était prononcé fin 2012 pour une solution négociée de la crise en Syrie, reste vice-président.
M.Chareh détient ce poste depuis 2006, et avait été pendant 22 ans le chef de la diplomatie syrienne. Il avait été évoqué tour à tour par la Ligue arabe, les Nations unies et la Turquie pour remplacer Bachar al-Assad en cas de transition négociée. «Ce coup de balai s'explique par les nombreuses critiques venues de la base du parti Baas sur les mauvais résultats de la direction avant et durant» le conflit, a affirmé Bassam Abou Abdallah, directeur du Centre de Damas pour les études stratégiques. «Elle avait de mauvais résultats et un discours trop rigide. Ce changement complet montre le niveau de mécontentement», a-t-il ajouté.
Contrairement à la nouvelle direction, l'ancien commandement national était en partie composé de membres des services de sécurité, comme Hicham Bakhtiar, directeur des renseignements généraux, ou le ministre de la Défense Hassan Tourkmani, tués dans un attentat le 18 juillet 2012. Officiellement, le Baas, au pouvoir en Syrie depuis le 8 mars 1963, n'est plus le parti qui «dirige la société», mais il reste de fait la formation la plus influente dans le pays.
Le régime d'Assad avait soumis à référendum en février 2012 une nouvelle Constitution où la clause sur la primauté du Baas était supprimée.
Cette suppression était l'une des revendications des opposants syriens qui réclament maintenant le départ d'Assad.
Il s'agit du premier renouvellement de la direction du parti depuis le 10è congrès en juin 2005. A cette époque, la plupart des vétérans avait quitté la direction. Le commandement à l'époque comprenait 14 membres.
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Posté Le : 09/07/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L'Expression
Source : www.lexpressiondz.com