Vous avez opté depuis quelques années pour la photo et le documentaire. Est-ce à dire que la peinture ne porte plus, ne rapporte plus ' L'art de façon générale n'est pas apprécié à sa juste valeur, quant à la peinture, de nos jours, c'est la médiocrité qui est favorisée. En plus, il n'y a pas un marché de l'art, ni de véritables critiques' C'est un peu la jungle. A part les expositions qu'on organise, où est la finalité ' Je n'en vois pas. Quant à la photo et l'image, je dirais simplement que ce n'est qu'un retour aux sources, puisque ma formation, c'est la communication visuelle. En plus, je me considère comme un admirateur de l'image. Cependant, je continue à peindre contre vents et marées. Vos thèmes sont de caractère social : les habitants de l'ombre, une journée au croissant rouge algérien pendant le Ramadhan, quartiers de Tlemcen' On ne peut filmer que sa société, son environnement. Je fais partie d'un tout, je suis acteur et observateur dans une société qui est la mienne. Je ne filme et photographie que ce que je vois, ce que je vis. Et puis, aujourd'hui, comme vous le savez, l'image véhicule mieux et plus efficacement un message, une idée. De l'espoir, malgré une certaine amertume dans vos paroles' Beaucoup d'espoir, sinon, pourquoi continuer à exister. En fait, au fond, je suis resté dans le même domaine, si j'ose dire, peintre, photographe ou cinéaste, je reste un créateur, je continue à faire un métier d'artiste'
Posté Le : 01/07/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : C. Berriah
Source : www.elwatan.com