« Construire un pôle cinématographique en Algérie »
Farid DMS Debah est un jeune franco-algérien ambitieux au parcours atypique. Connu pour ses courts métrages-il produit son premier film Venin mortel à 20 ans- Farid est un véritable touche à tout : série d?animation, publicité, documentaire ; tout semble l?inspirer. Producteur et réalisateur, ce passionné a inauguré cet été en Bretagne dernier le DMS Debah Sound, un studio d?enregistrement ultramoderne doté d?un matériel analogique et numérique d?exception. Ce studio s?adresse non seulement aux musiciens et chanteurs mais également aux professionnels oeuvrant dans le milieu du son. Un pari risqué quand on sait que l?industrie du disque traverse une crise. Qu?à cela ne tienne, cet homme aime relever les défis. Son dernier projet : construire un pôle cinématographique en Algérie afin de concurrencer les studios de Ouarzazate. Cela fait près de dix ans que cette idée germe dans la tête de ce trentenaire mais aujourd?hui, c?est l?heure de la concrétisation. Cet amoureux du 7ème art vit en France mais a gardé des liens très forts avec son pays d?origine. Une " fibre patriotique " qui le pousse à ne jamais baisser les bras face à l?adversité. Et pourtant des déceptions il en a connu. Qu?importe 2008 semble être la bonne année ! Le complexe disposerait de 9 hangars qui permettraient la conception des films de A à Z. Les équipes de production pourraient être rejointes par des boîtes de pub ou de casting afin de créer une véritable industrie cinématographique. Un projet qui ne pourrait qu?être bénéfique pour le pays "D?un point de vue économique, ce complexe représenterait une vraie manne d?emplois pour l?Algérie, tous les corps de métiers seraient appelés à travailler : de l?électricien à l?ingénieur son ". Ce serait également une opportunité pour le cinéma algérien qui tarde à prendre son envol faute de moyen. Autant d?arguments que le producteur présentera aux autorités. "La seule chose qui manque à l?heure actuel est un soutien politique " regrette Farid DMS Debah. Mais le personnage est entêté et après avoir rencontré les bons interlocuteurs, l?homme se dit optimiste. Les récents attentats et la psychose sécuritaire n?ont pas non plus entaché le moral de Farid pour lui il est nécessaire de faire bouger les choses s?il l?on veut que le pays avance et sorte de cette mauvaise passe. "Beaucoup de producteurs algériens sont obligés de partir tourner en Tunisie ou au Maroc, cet espace leur permettrait de rester sur place et de réduire le coût de production " mais ce projet est aussi destiné aux cinéastes étrangers " Nous possédons des professionnels de qualité de plus, ici nous n?avons pas 57% de charges comme en France qui plus est la main d?oeuvre est moins cher que dans les pays occidentaux. Nous pouvons être très compétitifs." Le complexe produirait dans un premier temps des longs métrages et des films publicitaires puis des clips et des sitcoms si la demande se fait sentir. Farid se donne un an pour concrétiser le projet en cas d?échec, il se tournera sûrement vers l?Asie, des investisseurs chinois lui ont déjà fait des propositions.
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Posté Le : 07/02/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : S. Lille
Source : www.elwatan.com