Keral Production c'est lui. Il est surtout l'homme efficace de l'ombre qui a ramené Stroame il y a deux ans en Algérie, sans parler de David Guetta ou Diam's pour ne citer que ceux-là. Il a coproduit récemment le show de Nawell Madani «Alger mon humour» qui s'est déroulé les 11, 12 et 13 janvier derniers à l'opéra d'Alger. «Le coup de coeur» de Nawell nous introduit un peu dans les coulisses de cet évènement qui a marqué la rentrée culturelle et artistique de l'année et nous livre ses ambitions...
On a tourné un documentaire sur la présence de Nawell Madani en Algérie. Et surtout de son aventure en Algérie autour à la fois du parcours initiatique, d'une certaine manière autour de ses racines en Algérie, de ses origines algériennes, mais également à travers le prisme de la création d'une opération artistique culturelle qui est «Alger mon humour» et donc, à travers ces deux angles d'attaque on a tourné un documentaire qui va placer au final, Nawell au centre de deux optiques différentes, à la fois, d'un côté, la mise en valeur de notre pays l'Algérie et en même temps la démonstration qu' il se passe plein de belles choses et qu'on est capables de montrer de très belles choses dans ce pays.
C'est qui le «on» dont vous parlez? Le documentaire est réalisé par qui en fait?
C'est une production de ma société et celle de Nawell Madani, à savoir Keral Production et Nawell Madani est partie prenante de ce projet. On a formé un duo pour tout cela. La réalisation on l'a mise entre les mains d'un grand réalisateur français qui s'appelle Thierry Teston. Il s'est occupé à la fois de la captation du spectacle et du documentaire.
Ce documentaire va être diffusé sur une chaîne de télé algérienne et sur une chaîne de télé française. C'est pour cela que nous estimons que c'est un bel évènement. Parce que c'est la première opération de ce type montée par une structure privée où on crée un évènement qui est capté et diffusé en Algérie, mais aussi en France à travers lequel on alimente aussi un documentaire. C'est une double expérience audiovisuelle. Ça s'est jamais fait.
Ma boîte de production Kiral produit le spectacle, la captation et le documentaire.
Racontez-nous comment se sont faits les préparatifs justement pour cet évènement «Alger mon humour» et comment s'est faite votre rencontre avec Nawell Madani?
C'est un projet qu'elle a depuis des années. Elle n'avait pas réussi à le concrétiser. Elle s'était beaucoup battue pour que cela voit le jour. Malheureusement, les choses n'ont pas pu fonctionner et quand un ami commun à Paris m'a parlé des difficultés à monter ce projet, on s'est rencontrés et je lui ai proposé de m'en occuper. Je lui ai expliqué tout ce que j'avais réalisé en Algérie et à partir de là, on a décidé de foncer et on a mis les bouchées doubles fin 2016.
Malheureusement, ce genre de projet pour qu'il soit de l'envergure qu'on a réussi à lui donner, il nous faut de vrais partenaires financiers qui injectent à travers le sponsoring du cash, sauf que l'année 2017 a été une année pas très facile pour notre pays et donc les grosses marques ont limité leur budget et nous n'avons pas réussi à constituer un budget suffisant.
J'ai décidé de changer de stratégie. Je lui ai proposé de mettre de côté l'idée de se dire qu'on allait réussir cette première édition et que cela allait être à la fois si possible une réussite artistique auprès du public, mais aussi d'une certaine manière économique, parce que ça reste quand même du business, je lui ai dit qu'il fallait se focaliser sur la création d'un concept et d'une marque de la même manière que d'autres marques existantes...
C'est-à-dire?
On voulait créer un concept qui s'appelle «Alger mon humour», dont l'objectif est de placer Alger au centre des différents festivals qui ont lieu dans le monde..
Avez-vous cette prétention de faire votre Marrakech du rire?
Oui, on a cette prétention-là. Mais l'idée n'est pas de calquer le Marrakech du rire. Nawell a une vision différente des choses. Elle veut que cela ait une caractéristique algéro-algérienne
Il y a eu aussi AlgerRire..
Il est vrai que nos amis de Broshing Events avaient monté ce projet. Malheureusement, ils n'ont pas calibré les choses suffisamment pour que cela puisse prendre réellement de l'ampleur et puis ils n'avaient pas l'objectif que nous avions nous. C'est-à-dire de lui donner une dimension audiovisuelle qui traverse les frontières. Notre objectif, c'est de créer un spectacle, que le public algérois et l'Algérien en général globalement puissent venir voir, mais également permettre à des milliers d'autres personnes de le voir à travers la télé.
Ils n' avaient pas cet objectif là. De le voir en Algérie mais aussi dans le monde. Quand on dit en France ça veut dire aussi en Belgique, en Suisse, au Canada et dans tous les pays francophones au final.
Pourriez-vous nous rappeler et à nos lecteurs votre parcours brièvement?
Je travaille depuis 2005 en Algérie. J'ai eu l'occasion de produire pas mal de gros concerts. Je vous donne quelques exemples. Je me suis occupé des concerts de David Guetta ici en Algérie, les deux fois où il est venu, mais aussi du premier gros concert de Diams en Algérie et la dernière opération que j'ai faite est le concert de Stromae ici.
Peut-on connaître vos projets?
Le premier des projets est de faire en sorte que cette première édition de «Alger mon humour» nous permette d'en faire une deuxième, une troisième et surtout de monter un peu en puissance. On espère qu'avec la réussite énorme de cette opération financièrement on puisse avoir les capacités et les moyens de nos ambitions...
Quand vous dites une deuxième, un troisième ce sera toujours avec Nawell Madani ou comptez-vous ramener d'autres humoristes?
Nawell Madani restera forcément au centre de ce projet. Elle a déjà eu l'occasion de déclarer qu'elle avait tout à fait la capacité de mettre le focus sur tel ou tel artiste pour les besoins ou les nécessités de la réussite de ce projet pour les prochaines éditions. Maintenant, on verra comment ça va se passer mais je pense qu'il faudra qu'elle reste au centre. Nawell Madani est l'humoriste algérienne la plus influente du moment et je pense que sa carrière va continuer à bien évoluer, ce que je lui souhaite. Donc, si elle continue d'évoluer de cette manière-là, on n'aurait aucune raison de nous séparer. De toutes façons, on ne peut pas se séparer puisque on est liés. Ça lui appartient aussi, le projet ne pourra pas se passer d'elle.
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Posté Le : 27/01/2018
Posté par : canadalgerie
Ecrit par : Par O. HIND
Source : lexpressiondz.com