Farfelu

Ce fait mérite de figurer dans le livre Guinness des records. Il mérite même d'occuper la plus haute marche du podium de tous les records enregistrés jusque-là dans le football.Tadjenanet rentre ainsi par la grande porte de la notoriété car, désormais aucune autre ville ne peut égaler son record pour le moins étonnant. Farfelu et baroque comme l'est notre football. Il n'y a pas à dire, le DRBT est inégalable en matière d'éviction des entraîneurs. En moyenne, il en consomme un en seulement une quinzaine de jours. En l'espace de dix rencontres, ce club de l'est algérien est à son cinquième coach. Ighil était le premier à avoir jeté l'éponge alors qu'il était crédité d'une bonne fin de saison avec ce club qu'il a réussi à sauver d'une relégation certaine. Parti sur la pointe des pieds, il est remplacé par Mehdaoui, limogé de la manière la plus baroque. En fait, ce technicien n'a tenu que deux jours avant de faire ses bagages. Ighil et Mehdaoui dont les compétences sont avérées ont fait les frais de cette politique du résultat au détriment du travail à moyen ou à long terme. Le Français François Bracci est alors appelé à la rescousse, ignorant que son passage dans cette ville ne durera que l'espace d'une seule rencontre. Il s'en souviendra longtemps et mettra du temps à comprendre cette politique expéditive des clubs algériens. Kamel Mouassa, recruté en pompier, fera un peu mieux mais subira lui aussi le même sort que ses prédécesseurs. Deux mois de collaboration et une séparation tout aussi inexpliquée que ses devancières. Ces licenciements donnent une idée sur l'ampleur du phénomène où la tête de l'entraîneur tombe à chaque mauvais résultat et avec une célérité à soulever les interrogations les plus inquiétantes sur le devenir de ce football. Les techniciens font les frais de cette politique très nuisible pour une discipline où la stabilité est un vain mot.