Dans un pays mal élevé, selon les derniers chiffres des institutions internationales, l'éducation pose encore problème tant elle est plus proche de l'idéologie que de la pédagogie.
Après plus d'une décennie à la tête du secteur, l'inamovible Boubekeur Benbouzid, de concessions en contentements, a su garder son poste avec des taux de réussite scolaire souvent désastreux (seulement 35% cette année au baccalauréat, selon les syndicats autonomes) et une déperdition alarmante (500 000 élèves sont exclus chaque année). Avec le brusque changement de week-end sans qu'il n'ait été averti au préalable, ce qui en dit long sur le rapport entre le président et ses ministres, M. Benbouzid a paré au plus pressé, gérer les équilibres politiques. Il a décidé de ne pas assurer les cours le vendredi, en écourtant leur durée et allongeant leur nombre en dépit de tout bon sens, pour ne pas heurter la sensibilité islamiste. Ajouter au statut particulier et au régime indemnitaire des enseignants, problèmes qui n'ont pas été encore réglés malgré les promesses du ministre, la rentrée s'annonce houleuse. En face, des syndicats autonomes, Cnapest, Unpef et CLA ont appelé à boycotter la rentrée scolaire du 13 septembre pour protester contre « la situation chaotique dans laquelle se trouve le secteur ». En face d'en face, le comportement de M. Benbouzid, accusé par les syndicats de « fuite en avant », reste le même. Le ministre va poursuivre sa longue 'uvre de dialogue en utilisant la justice pour réprimer les syndicats et continuer à avancer par circulaire, sans discussion préalable avec les principaux acteurs du secteur. Pour cette rentrée scolaire, la même question que celle de l'année dernière se pose : pourquoi les ministres refusent-ils encore d'aller à l'école de la raison '
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Posté Le : 12/09/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Chawki Amari
Source : www.elwatan.com