FARENHEIT 100
Un remaniement annoncé après une série d'auditions présidentielles toujours en cours, des instructions contradictoires entre les ministres chargés de leurs secteurs et des scandales financiers révélés par la presse qui éclaboussent le gouvernement et du coup, toute l'équipe Bouteflika. Si le métier de ministre est très bien rémunéré, il ne fait pas trop bon l'être ces temps-ci. Tout commence avec l'affaire Saïdani, du nom de l'ancien président de l'Assemblée reconduit par Bouteflika, accusé d'avoir détourné près de 300 millions d'euros. Puis Saïd Barkat, actuel ministre de la Santé, qui aurait trempé dans des malversations à l'époque où il était ministre de l'Agriculture, grâce aux sommes colossales injectées dans le plan de développement agricole. Dans le lot et toujours selon la presse, le ministre de la Solidarité, Djamel Ould Abbès, est suspecté d'avoir acquis une petite fortune pour être solidaire avec lui-même, jusqu'au général Larbi Belkheir qui n'est pas mort mais accusé d'avoir obtenu de gros prêts bancaires sans garantie. La presse est-elle devenue courageuse ou les gouvernants sont-ils allés trop loin dans l'impunité ' Toujours est-il que devant la cacophonie qui caractérise la gestion du pays et les lois hasardeuses qui pleuvent, Ahmed Ouyahia, Premier ministre non négociable, est monté au créneau après un mois de silence pour défendre le gouvernement, les lois, le président, le régime et le système, bref, tout le monde sauf les gouvernés. Un seul mot, « nous sommes les meilleurs », formule censée masquer l'extrême tension qui règne au gouvernement. Une belle bataille pour l'après-Aïd à prévoir, Ouyahia étant l'arbre (en ciment) qui cache (mal) la forêt (en bois mou) de la mauvaise gestion.
Posté Le : 05/09/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Chawki Amari
Source : www.elwatan.com