Algérie

Faramineuses dépenses



Une semaine nous sépare de la fête de l'Aïd El Adha. Une fête religieuse que les Algériens préparent avec beaucoup d'enthousiasme et de joie. Néanmoins, le souci de trouver un mouton pour le rituel, auquel il faut ajouter les frais pour l'habillement des enfants, est devenu un vrai casse-tête pour les ménages. Cela n'empêche pas que toutes les familles algériennes se préparent fiévreusement, à célébrer cet évènement. Ce dernier intervient, cette année, comme celle d'avant, dans des conditions particulières, dues à la propagation de la Covid-19, qui marque, ces derniers temps, une hausse inquiétante. Il est donc impératif et dans l'intérêt de tous, que le respect et l'application des consignes sanitaires soient maintenus, d'où les gestes barrières qui exigent la distanciation, le port de la bavette et l'hygiène des mains.Sans cela, la situation, qui est déjà dramatique, risque d'empirer. Ainsi, pour revenir au sacrifice de cette année, les professionnels de la filière élevage ovin, ont affirmé que «les prix des bêtes de sacrifice pour l'Aïd El Adha, connaissent une certaine stabilité relative, à la faveur d'une offre abondante. Les prix des bêtes de sacrifice oscillent entre 30 000 et 40 000 DA dans les régions des Hauts-Plateaux, contre une fourchette de 40 000 à 50 500 DA dans les régions nord du pays. Le vice-président de la Fédération nationale des éleveurs, Amrani Brahim, a indiqué, à la presse, à propos de cette différence de prix, qu'elle «s'explique par les coûts des charges supplémentaires supportés par les éleveurs, à savoir le transport, la main-d'oeuvre, le fourrage et la propagation de l'épidémie de Covid-19 qui a réduit, indirectement, l'opération de vente, en raison du manque des fêtes de mariage en 2020». A propos de la disponibilité des bêtes, «la fermeture des marchés de bétail et des restaurants et l'interdiction des cérémonies d'enterrement ont contribué à l'augmentation du nombre de moutons».
Ce sont donc des faits favorables aux ménages qui vont faire le sacrifice, cependant que, pour ceux dont les revenus sont limités, cela pose un problème, puisqu'il faut habiller les enfants. Des frais supplémentaires et cela coûte cher. Ce sont des dépenses faramineuses au niveau des magasins pour enfants et jeunes adolescents. Cela peut atteindre jusqu'à 30 000 DA. Un budget financier important, mais l'essentiel est de préserver la tradition et, en même temps, apporter de la joie aux enfants. Les adultes ne sont pas non plus en reste. Ils se font également plaisir pour célébrer la fête religieuse. Les gâteaux doivent être préparés et ce sont, encore, des dépenses en plus. Le citoyen algérien dépense donc plus qu'il ne gagne. C'est ce que déplore le président de l'Anca, Hadj Tahar Boulenouar, qui considère que «les Algériens rêvent d'une vie décente comme les autres peuples». Il a déploré, par la même occasion, la répartition salariale «injuste», au sein des entreprises économiques. Une situation qui «pousse beaucoup de familles à s'orienter vers les marchés parallèles, pour ce qu'ils offrent à bas prix», a-t-il fait savoir à la presse.


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