Au deuxième jour de la campagne électorale, le centre culturel Abdelhamid Benbadis de Constantine a abrité, hier, un meeting du parti «AHD 54» dont le président Faouzi Rebaïn n'est pas allé avec le dos de la cuillère en parlant des décideurs. «En tant que parti d'opposition, AHD 54 est mal aimé et victime d'une véritable politique de discrimination de la part du pouvoir. Celui-ci mobilise, dira-t-il, les médias lourds pour présenter les programmes de tous les partis en course pour les législatives de mai prochain, mais ne dit pas un mot sur celui de AHD 54. Pourtant, ajoutera-t-il, nous ne sommes pas un nouveau parti qui vient juste d'avoir son agrément et que l'on peut considérer qu'il s'agit d'une simple omission». Et d'ajouter que «c'est qu'en vérité le pouvoir ne veut pas d'une nouvelle élite politique, avec un programme qui tient la route et qui constitue une véritable alternative, ce qui est le cas de notre formation politique qui ne demande d'ailleurs qu'une chose, à savoir donner la parole à l'urne et de faire remarquer que dans ce cadre, le rendez-vous des législatives du 10 mai prochain peut constituer un nouveau départ pour le pays». Et de lancer : «nous leur disons que ça suffit maintenant : c'est toujours les mêmes qui gouvernent l'Algérie et de l'alternance, nous n'avons connu que celle du FLN et du RND dont les politiques sont les mêmes. C'est Moussa El Hadj, qui est remplacé par El Hadj Moussa, alors ce que dont a besoin le pays et ce que demandent les jeunes, c'est le changement, pas seulement celui des têtes mais d'une élite plus rajeunie. Celle qui est en place actuellement doit partir, parce qu'elle ne peut plus rien donner de valable», dira-t-il.
Pour Rebaïn «le rendez-vous des prochaines élections représente une bonne occasion de changement, mais dans le cas d'absence de fraude bien sûr, malheureusement aucun indice ne le laisse présager».
Lors d'un point de presse tenu en marge du meeting, le président de Ahd 54 a déclaré «être persuadé que la fraude sera présente parce que dira-t-il, il n'y a pas de volonté politique d'une parfaite régularité du scrutin». Il ira même jusqu'à pronostiquer «que le FLN et le RND sortiront comme les vainqueurs de la consultation, mais avec des scores plus réduits, pour donner l'illusion d'un changement». A une question concernant le rôle des juges garants de la transparence du scrutin, il fera observer «comment parler de transparence assurée par les juges. Qui est payé deux millions de centimes par jour et plus de 150 millions à la fin du vote ' Mais de qui se moque-t-on '» a-t-il conclu.
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Posté Le : 17/04/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com