Cinq familles, habitant à proximité d'un centre commercial à Hassan Badi (ex Belfort) à El Harrach, sont sous la menace d'une expulsion. « La décision d'expulsion prend effet après le mois de Ramadhan.
Un voisin a décidé de restituer un passage situé en face du garage communal que nous obstruons avec nos constructions. Sauf que cette espace ne lui appartient pas, c'est un terrain communal et seule l'APC aurait pu nous déloger », signale M.Chemlal Lotfi qui affirme que la décision de justice est viciée. Il affirme que les expertises, ordonnées par le juge ont rendu des conclusions contradictoires. « L'une des expertises a été en notre faveur. L'expert mentionnait, avec force arguments, qu'aucune construction ne se trouve sur un bien du plaignant, et qu'il avait en plus d'autres accès pour rejoindre sa villa. Certes, une partie de son terrain a été occupée, mais on s'est vite retirés il y a longtemps, et depuis on ne le gêne pas. Le plaignant a une dent contre nous », regrette notre interlocuteur, qui occupe, depuis son récent mariage, une habitation de parpaings adossée au garage désaffecté de l'APC. Lotfi assure que sa famille « ne s'est pas retrouvée là par gaieté de c'ur. » « Nous habitions dans un immeuble de la cité voisine, mais suite aux disputes entre mes parents, nous nous sommes retrouvés dans la rue avec notre mère. Le garage était le seul endroit où l'on pouvait avoir un toit sur la tête. Nous y sommes malheureusement depuis 1978. » Le mariage des aînés l'a contraint à construire des habitations en parpaings sur le passage de l'APC, objet du litige. « Tout le voisinage connaissait notre situation, aucun n'a rouspété, bien que leurs fenêtres donnent sur le passage », signale-t-il. L'APC d'El Harrach a été toujours sollicitée. « Plusieurs dossiers de logement ont été déposés à l'APC, mais jamais on a bénéficié d'une quelconque aide. Des papiers en ma possession portent la griffe du P/APC qui était aux affaires au début des années 1980. » « Le passage appartient à la commune et c'est elle seule qui pouvait nous en déloger. Des mises en demeure nous ont été adressées par l'APC, preuve que l'espace lui appartient. Nous nous sommes déplacés à plusieurs reprises à l'APC mais rien de concret ne nous a été proposé. Le P/APC, M.Abzar, se trouvait à l'étranger et ses intérimaires assurent ne pas pouvoir prendre de décisions sans son consentement », regrette-t-il en affirmant que « jeter des familles dans la rue est un crime. Ma famille a perdu un fils, ancien pompier, il est mort dans la cave de l'immeuble dans des conditions atroces. Nous expulser, c'est avoir sur la conscience la mort de familles sans appuis ».
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Posté Le : 23/08/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Nadir Iddir
Source : www.elwatan.com