Algérie

Faits pour être agressé



Faits pour être agressé
Sur le socle des anciennes certitudes se sont greffées d'autres questions. Posons-en au moins deux d'entre elles. Quelles sont les sources majeures des nouvelles insécurités ' Quelles seraient les implications sur la situation de sécurité d'un difficile compromis à faire entre les exigences de la productivité, celles des institutions internationales des finances, et celles de la nécessaire préservation de la cohésion sociale et du fonctionnement de la société 'Dans la situation où il est constamment dit et répété que la paix sociale s'achète pour favoriser le maintien des hommes au pouvoir, mais également où le pouvoir d'achat distribué sous forme d'augmentation des salaires est vite érodé par la dérive des prix, les travailleurs " comprennent " qu'il s'agit d'un bluff des pouvoirs pour récupérer ce qu'ils ont donné. Si les travailleurs peuvent bien se plaindre avec l'espoir d'être entendus, qu'en est-il des chômeurs ' La première salve est tirée à Ouargla, la deuxième à Annaba (el Hadjar). D'autres salves seront certainement tirées ailleurs avec le risque que toutes les salves soient tirées au même moment sur le territoire national.Quelles données observables qui pourraient rendre compte de la situation générale actuelle en matière d'inquiétudes portant sur les questions de sécurité locale ' Le sentiment d'être agressé est très fort quand on aborde des ruelles sombres, quand on emprunte la bretelle de sortie de l'autoroute à la tombée de la nuit, quand on lit la presse qui rapporte les rapports de la gendarmerie ?etc. Il apparaît qu'il y a une diversité de menaces criminelles et même leur renforcement.Il y a à faire le constat que la société devient de plus en plus vulnérable avec le sentiment pratiquement généralisé que nul n'est à l'abri d'une agression. Les populations des nouveaux quartiers sont d'autant exposées à des agressions que les cités construites ne prévoient pas de postes de police, alors que la DGSN plaidait constamment pour une police de proximité.Il y a enfin à faire le constat que la tendance est grande aux incivilités dans les lieux publics et que se prépare ainsi le terreau au développement de la criminalité.Certainement que les services de sécurité ont engagé les réflexions sécuritaires destinées de discerner l'essentiel dans les mutations de toute nature de la société.D'autres maux sont apparus, à savoir la criminalité organisée, les agressions mortelles, les cambriolages, les enlèvements avec la terrible crainte que les agressions contre des domiciles se feront en plein jour avec prise d'otages. Les populations voudraient une présence policière assez visible dans les quartiers, d'autant qu'il est su que des bandes rivales se disputent quotidiennement le monopole sur le territoire. Un jour il serait possible que les habitants paient pour leur sécurité.Ensuite, les regards se portent bien sûr vers les forces de sécurité en charge de la lutte contre ces diverses criminalités. On constate une relative inefficacité qui s'expliquerait par un déficit d'effectif qui est en train d'être comblé puisque la DGSN a lancé un plan de recrutement et de formation. Il commence quand même à être constaté une visibilité des forces de sécurité, une visibilité bien évidemment rassurante, sauf pour les immenses et durables gênes pour la circulation automobile aux barrages à l'entrée d'Alger.Mais lorsqu'on se rappelle qu'à l'apparition du terrorisme dans la dimension qui était la sienne, le constat était fait que les moyens de sécurité étaient adaptés à des scénarios différents de ceux pour qui ils étaient conçus et qu'à l'apparition des enlèvements, il était fait le même constat, la question se pose de savoir si les moyens adaptés étaient retardés ou non prévus.




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