Algérie

Faites entrer l'accusé



Ses joueurs n'ont pas répondu présent face au Mexique (0-2). Mais c'est Raymond Domenech qui concentre la plupart des critiques. Attaqué sur ses choix à Polokwane ou son bilan depuis 2008, il est le coupable désigné, alors que les Bleus ne sont pas encore éliminés. Même Aimé Jacquet s'y est mis. Si Raymond Domenech a eu du mal à trouver des mots pour exprimer sa déception, d'autres les ont trouvés à sa place après la débâcle face au Mexique. Ils n'ont pas attendu que la France soit officiellement éliminée pour en faire le coupable idéal. Pourtant, ce sont les joueurs qui sont sur le terrain. Malgré tout, après le coup de sifflet final, c'est bien au sélectionneur qu'ont été adressés les mots les plus durs. Il n'y a guère que Bixente Lizarazu qui a mis les principaux acteurs face à leurs manquements, Nicolas Anelka en tête. « J'ai vu un joueur marcher. Marcher en Coupe du monde... Il n'était pas agressif, pas intéressé par le jeu. C'est une image symbolique », a mis en cause le champion du monde 98 sur TF1. « Sans défense, sans attaque, qu'est-ce que vous voulez faire en Coupe du monde ' », a-t-il résumé. Car, lorsque l'heure des bilans sera venue, certains cadres comme Eric Abidal, lui qui a coulé le premier face aux Mexicains, devront bien faire également leur autocritique.En attendant, s'il est sans doute loin d'être le seul responsable, c'est Raymond Domenech qui se retrouve au banc des accusés. Et les attaques viennent de toutes parts. De ses ennemis de toujours, mais aussi des autres. Cet échec est-il le sien ' « C'est l'échec de l'équipe de France », rétorque le sélectionneur qui reconnaît avoir « certainement (') des choses à (se) reprocher ». Une clémence que le monde du football ne lui a pas accordé. « L'équipe de France est à l'image du sélectionneur. Il n'est pas bon, on n'est pas bons », a ainsi asséné Robert Pires. Face au Mexique, ses choix n'ont pas été les bons. Gourcuff sur le banc ' « L'entraîneur a pris cette décision, mais je ne suis pas vraiment d'accord avec cela », a taclé Zinedine Zidane. Même l'intéressé n'a pu s'empêcher de se montrer critique. « Le coach prend des décisions. Tout le côté offensif n'arrivait pas à se trouver et c'est moi qui ai fait les frais de ça, sans explication », a regretté le Bordelais. Anelka encore titulaire ' « Domenech l'a sorti à la pause, mais il aurait dû le faire bien plus tôt », s'est agacé Lizarazu. Henry scotché sur le banc ' « Il n'avait pas respecté Zizou en 2006, il n'a pas respecté Titi, en le laissant comme un mal-aimé sur le banc », s'est emporté Christophe Dugarry.En Afrique du Sud, l'équipe de France s'est de nouveau enfermée dans un camp de base retranché, à Knysna. En deux matches, elle n'a pas marqué le moindre but et n'a jamais vraiment été en position de le faire. Sans doute la suite logique d'une qualification arrachée in extremis en barrages. L'éviction, sans tact, de Vieira ou les mises à l'écart de Benzema, Ben Arfa et Nasri n'ont fait que confirmer la gestion discutable de l'équipe de France, mais aussi le fossé entre Domenech et les Français. Si les Bleus étaient allés loin, personne n'aurait rien eu à dire. Mais ça n'est pas le cas... Alors qu'un miracle peut encore sauver les Bleus, plus personne ne semble y croire. Face à l'Afrique du Sud, cela pourrait être le dernier de match de Raymond Domenech aux commandes de l'équipe de France. Et c'est bien la seule bonne nouvelle que retiennent de nombreux observateurs français. publicité  >   


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