Algérie

Fait saillant


Le tumulte des réactions en chaîne qui a vite suivi la publication de la LFC 2009 montre on ne peut mieux le désarroi que ce texte a provoqué dans certains milieux économiques comme au sein de la catégorie sociale des salariés. La suppression du crédit à la consommation ou l'obligation instituée de recourir au crédit documentaire pour la conclusion des transactions de commerce extérieur, pour ne citer que ces deux mesures les plus médiatisées, ont dû soulever une indignation presque généralisée du fait de la brutalité de ces changements. Mais pour aussi impopulaire qu'il soit, ce texte de loi nous offre néanmoins l'avantage de constater que des opinions se sont soulevées ça et là contre un certain nombre de décisions unilatérales de l'Exécutif. Les organisations patronales, dont certaines mêmes sont allées jusqu'à témoigner un franc soutien au pouvoir, se sont distinguées par des positions aussi inattendues que critiques à l'égard des politiques du gouvernement. Les consommateurs de crédit auto, eux, sont restés interdits. L'argument officiel exprimé par le ministre des Finances est peu convainquant tant il s'agit, selon lui, d'épargner aux ménages les risques d'un surendettement dont apparemment ils ne semblent pas être prémunis sinon par la protection tutélaire de l'Exécutif. Mais qu'importe ! Un fait saillant a caractérisé cette courte période de vie politique institutionnelle : les administrés semblent autrement plus sensibles aujourd'hui aux décisions qui engagent leurs intérêts. Rarement on a vu quand même autant de récriminations par rapport à une loi de finances à laquelle on attribue pourtant des objectifs de protection de l'économie nationale. Les agitations sociales ou patronales qui y sont nées renseignent si besoin est sur la manière peu flatteuse dont sont gérées les affaires de l'Etat. Car ainsi ni les associations patronales ou sociales, ni les formations politiques, ni même les instances politiques comme le Parlement ne sont associés à la prise de décision. Est-il possible enfin de définir une politique nationale sans l'implication des acteurs économiques et sociaux au nom desquels on a bâti pourtant les nombreuses motivations de certaines décisions dites « patriotiques » '
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