Fait du jour : sur-consommateurs Tiziouzou : les autres articles

Des associations de défense des consommateurs voudraient réagir aux coupures de l'alimentation en eau potable observées ces derniers jours dans la région et dénoncer, sans doute énergiquement, la gestion de ce secteur névralgique. Les coupures d'eau sont en effet récurrentes et les désagréments causés dans les foyers sont particulièrement intenables en cette période de grandes chaleurs. Cependant, peut-on se suffire de fustiger les services chargés de l'AEP sans essayer de connaître les autres facteurs qui aggravent la crise, autres que les traditionnels griefs de mauvaise gestion, laisser-aller ou manque de moyens techniques '
S'agissant de la mise hors service de tronçons entiers du réseau d'alimentation en eau potable, il suffit de s'enquérir auprès des services techniques de l'Algérienne des eaux pour savoir que ce sont les perturbations de l'alimentation électrique qui endommagent les équipements de pompage et donc de distribution de l'eau. Il faut rappeler que l'eau potable est servie dans les foyers grâce à l'énergie électrique qui fait fonctionner les stations de pompage ou de refoulement, l'acheminement par gravitation étant abandonné il y a fort longtemps. L'ADE est, du reste, le premier client de Sonelgaz qui, d'ailleurs, détient des créances énormes vis-à-vis de l'établissement qui gère le réseau AEP. Ce sont donc les pannes électriques qui entrainent des pannes techniques, engendrant l'arrêt de la distribution de l'eau. Quelle est donc la cause des perturbations permanentes du courant électrique qui endommagent des équipements parfois sensibles '
C'est, bien entendu, la surconsommation de l'électricité induite par l'utilisation irraisonnée de la climatisation. L'hiver est recréé dans chaque pièce de chaque maison en plein été. La course à la réfrigération des maisons et des bureaux ne connaît pas de répit.
Les magasins de climatiseurs reçoivent journellement des clients jamais satisfaits de la température ambiante dans leur antre. On règle à 16 ou 17° au lieu des 25° recommandés par les autorités en charge de l'énergie. On fait fi également des recommandations d'ordre sanitaire prévenant contre les chocs thermiques, lorsque la différence de température entre l'intérieur et l'extérieur dépasse les 10°. Quand les seuils de consommation de l'électricité sont pulvérisés, on subit mécaniquement les coupures de courant, mais aussi de l'eau. Au lieu de s'en prendre continuellement aux organismes chargés de la gestion de ces secteurs, il faudrait peut-être revoir nos propres habitudes de consommation et garder à l'esprit que les tarifs de l'eau et de l'électricité ne resteront pas éternellement plafonnés par l'Etat.