Algérie

Fait du jour : «Etre Algérien'»



La commémoration d'événements historiques qui ont jeté les bases de l'Algérie indépendante est une halte indispensable en ces moments de troubles, de doutes et de pertes de repères. Le souvenir des sacrifices consentis par les aînés revivifie une citoyenneté qui vacille et rappelle à  tous le devoir de défendre l'espace de vie commun. La cérémonie commémorative des événements du 11 décembre 1960 organisée cette semaine à  Azazga, où un hommage a été rendu à  une figure du combat libérateur, a été un moment de solidarité et de communion qui n'a pas été vécu dans la région depuis de nombreuses années. Des membres de la famille révolutionnaire ont été écoutés par les jeunes générations dans le respect et le recueillement, des représentants de l'Etat étaient assis aux côtés d'élus locaux, des responsables d'administration étaient mêlés dans la foule avec des représentants de partis politiques de l'opposition. Une image de nature à  redonner confiance en ces temps de déstructuration du tissu social. Les initiateurs de cette manifestation patriotique ont administré une véritable leçon de dignité et d'attachement au pays, un message d'espoir pour retrouver une vie collective apaisée. Les martyrs continuent de délivrer leur message bien après leur sacrifice, et de montrer les lignes jaunes à  ne pas dépasser, sous peine de faire voler en éclats une liberté et une unité chèrement acquises.
Ce sont les moudjahidine qui étaient aux avant-postes pendant la résistance au terrorisme islamiste au milieu des années 1990. Leur contribution était décisive dans l'anéantissement des intégristes armés dont le projet affiché était de dissoudre le pays dans un Etat islamique supra national. C'est sans doute parce que les moudjahidine n'ont plus la force de tenir encore les armes que le terrorisme est revenu à  la charge pour tenter de miner les bases du pays. Le discours de résistance à  l'islamisme armé n'est plus ce qu'il était il y a une quinzaine d'années. Un déficit politique ravageur qui complique la tâche des services de sécurité engagés dans la lutte antiterroriste. Des groupuscules armés continuent de distiller aux abords des villages leur discours douteux et leur projet funeste. «Aujourd'hui, il s'agit d'être Algérien ou de ne pas l'être. C'est notre ligne de démarcation face aux groupes islamistes», résume un ancien patriote du village Tinkicht, surnommé le Général lorsqu'il tenait la dragée haute au terrorisme dans les années 1990.
 


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