Faire valoir l'élément humain

En l'absence d'ne force politique offensive contre le dénigrement du programme politique actuel, y compris dans le camp ayant fait campagne pour la réélection du président Abdelaziz Bouteflika, un camp qui traverse bien des zones de turbulences graves, l'Etat est rendu par l'opposition responsable de tous les maux de la société algérienne, qu'il s'agisse de la mauvaise gestion, de l'érosion du pouvoir d'achat, de la corruption, etc. Malade, paralysé, hanté par le spectre de la division, le camp démocratique-nationaliste entre de plus en plus dans le coma politique, laissant place à l'autre camp, tout à fait organisé pour s'opposer au Pouvoir.Ici on distille dès lors le doute sur l'importance des partis qui se réclament du soutien au programme politique du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika: là on observe l'amertume et le désenchantement; ailleurs on ironise sur ce soutien. Mais en réalité, l'activité partisane en question ne fait que sombrer dans ses marécages internes. Inutile de se demander qui a intérêt à ce que ce camp, par le passé fort et cohérent, se retrouve aujourd'hui réduit aux dimensions d'une association. Un fait est certain, de nombreux partis sont aujourd'hui paralysés et perdent au fur et à mesure leur crédibilité, au niveau national comme au niveau international, pour n'avoir pas pu tenu leurs engagements.La gestion partisane dégringole plus que jamais, s'éloigne chaque jour, ne participe pas effectivement à la réalisation des grandes décisions engageant l'avenir du pays et de la Nation, préférant les coulisses, les diatribes, les surenchères qui profitent à certains dirigeants pour sauver leur "honneur" et leur prestige personnel.Toutefois, pour ne pas être dépassé par une nouvelle dynamique entraînée par le camp opposé à la renaissance nationale, ceux qui se réclament du soutien au programme présidentiel, à la stabilité du pays, ceux guidés par la voie de l'édification économique et sociale, par la préservation et la consolidation de la démocratie, doivent approfondir leur cohérence, penser à une éventuelle refonte de leurs relations démocratiques, voire leur complémentarité d'organisation grâce à une meilleure concertation qui permettra d'aboutir, rigoureusement et efficacement, à une stratégie politique meilleure pour faire face, ensemble, aux intrigues et complots qui rôdent autour de la société algérienne, à savoir un mode de mobilisation et de défense pour faire valoir les engagements politiques, économiques et sociaux du programme politique en vigueur.Cette impulsion pourrait donner au renouveau national le contenu théorique le plus adéquat, d'une part, assurer une plus grande cohérence et une meilleure intégration dans la réalisation des choix de développement et de la démocratie. Ainsi pourra-t-on alors répondre aux problèmes et aux exigences nouvelles de croissance économique et de bien-être et, d'autre part, entraîner la société civile à s'unir dans un effort commun pour sortir le pays de ce climat politique partisan malsain dont les auteurs n'envisagent l'édification de ce renouveau national qu'à partir de leur seule vision matérielle.La phase actuelle que traverse le pays implique inéluctablement la prise de considération de l'élément humain comme facteur déterminant d'équilibre et surtout de dynamisation de la vie politique dans ses différentes phases de développement et de réalisation des objectifs en découlant. Principalement celui de la promotion et de l'épanouissement du citoyen; car celui-ci, s'il doit être l'ultime bénéficiaire de ce renouveau national, en est le premier auteur et réalisateur.Si le programme politique est aujourd'hui devenu un projet fort et responsable, il le doit à ses réalisations. Nul ne peut contester son bilan. Et il est fort parce qu'il ne craint pas les critiques, responsable parce qu'il a le courage de l'autocritique pour faire avancer ses objectifs.