Algérie

«Faire participer tout le monde»


Le Coordinateur national du mouvement démocratique et social (MDS), Fethi Gheras, a mis en avant, avant-hier jeudi à Tizi Ouzou, la nécessité de faire participer tout le monde dans la sortie de crise. « Cela permettra de dessiner le paysage politique selon la volonté populaire et d'éviter de reproduire les rapports de forces existants », a-t-il indiqué.S'exprimant lors d'une conférence-débat à l'auditorium du campus Hasnaoua I de l'université Mouloud Mammeri, l'invité des « Débats de l'UMMTO », a plaidé pour une Assemblée constituante qui sera, a-t-il dit, ouverte à toutes les composantes de la société pour assurer la transition politique en Algérie. « Pour rester dans l'esprit du mouvement populaire du 22 février, cette Assemblée constituante ne doit pas être réservée exclusivement aux partis politiques », a observé l'ex-candidat à la présidentielle, reportée, du 18 avril. M Gheras qui était l'invité de l'espace "Les débats de l'UMMTO", initié par des étudiants, des enseignants et des travailleurs de l'université Mouloud Mammeri pour faire intervenir des spécialistes et des hommes politiques sur l'actualité politique nationale, a observé que pour "rester dans l'esprit du mouvement populaire du 22 février, cette assemblée constituante ne doit pas être réservée exclusivement aux partis politiques". Les partis politiques, a expliqué Fethi Gheras, doivent être une des parties de cette Constituante qui doit aussi intégrer les autres composantes de la société. « Il faut donner le temps aux Algériens de s'organiser », a poursuivi le Coordinateur national du MDS. Evoquant les revendications populaires soulevées par la rue, depuis le 22 février, soit depuis les grandioses marches pacifiques, et les réponses apportées jusque-là, M. Gheras a estimé qu'elles sont d'ordre politique. « Les Algériens posent des problèmes politiques auxquels on veut apporter des solutions juridiques », a-t-il relevé. Revenant sur les différents soulèvements populaires qu'a connus l'Algérie depuis 1962, le Coordinateur national du MDS a observé que le mouvement populaire du 22 février dernier se distingue par le fait qu'il touche les 48 wilayas du pays et aussi par son pacifisme. « Les Algériens, plus matures, et qui ont intégré les expériences et les échecs précédents, tiennent à préserver ce caractère pacifique pour assurer la réussite de ce mouvement qui suscite de l'admiration de par le monde », a-t-il indiqué encore. Lors du forum du Rassemblement-Action-Jeunesse (RAJ), fin janvier dernier, Fethi Gheras, est revenu sur sa candidature pour le rendez-vous, annulé, d'avril prochain, compte tenu de l'absence de conditions de garantie quant à la transparence de l'élection. « C'est vrai que le jeu politique est fermé, mais il faut lutter pour son ouverture et il faut que l'ensemble des forces démocratiques se mobilisent pour changer la donne. On ne peut décider d'entrer dans la compétition électorale que si les conditions seront réunies», a-t-il expliqué. Le pouvoir, a-t-il observé, n'a pas l'intention de réunir les conditions d'une transparence véritable de l'élection. « Le pouvoir n'agit qu'en fonction de ses intérêts. Ils ont fermé le jeu politique car le match est forfait », a-t-il dit. Rabah Mokhtari
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