Dans moins de deux semaines, nous passerons le cap de cette dernière année qui n'aura été tendre pour personne. Des mois, particulièrement meurtriers, qui n'auront épargné ni les êtres chers ni ceux qui, dans le voisinage, auront attristé par leur disparition ou ceux dont on aura, en larmes, rappelé les qualités et qui n'auront pas survécu au manque de soins adaptés ou pour des raisons de fragilité extrême.De tout cela, il ne fait aucun doute que nous continuerons de parler dans les semaines et les mois à venir. Mais, aujourd'hui, j'avais plus envie de faire un clin d'?il à cette force ou capacité qui aiderait à mieux résister et différencierait un genre d'un autre en fonction des bagages génétiques de chacun.
Ce sont les hommes qui se plaignent le plus d'étouffer quand on leur explique qu'ils ne pourront pas plus que les femmes affronter une Covid qui frappe sans s'embarrasser des histoires de genre et des aptitudes innées ou acquises des uns et des autres, lorsque l'on fait mine de défier le danger en ignorant les recommandations du corps médical. C'est vrai ! Croyez-moi, je ne blague pas quand je dis, à propos de ceux qui s'évanouissent presque à la vue d'une seringue mais, crânent, invariablement, quand ils ne sont pas contraints de se faire piquer, qu'ils sont à l'avant-garde du refus de se confiner. Ce sont eux qui, le plus souvent, contaminent femme et enfants et c'est pourtant à eux que l'on passera les agressions prétendument suscitées par l'indésirable mise en quarantaine. De cela aussi il faut continuer de parler, que cela plaise ou non à ceux qui vivent la violence comme une arme légitime. Celle qui habite furieusement celui qui pense que son statut lui dicte d'aller traîner dehors et joue les gros durs quand il en est empêché.
La cohabitation, au lieu d'inciter au calme, aura, hélas, encouragé une agressivité essentiellement dirigée contre les femmes et les enfants. Il y aura toujours des gestes que les défenseurs de l'autorité masculine mettront sur le dos de situations qui, sous prétexte qu'elles sont inconfortables, alimentent et encouragent cette agressivité qui va des coups au meurtre de femmes.
M. B
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Posté Le : 17/12/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Malika Boussouf
Source : www.lesoirdalgerie.com