Algérie

Faire face à « la volatilité des capitaux et des matières premières » Réunion des Banques centrales africaines



Faire face à « la volatilité des capitaux et des matières premières »                                    Réunion des Banques centrales africaines
L'expérience algérienne a été présentée par le gouverneur de la Banque d'Algérie, Laksaci, qui a estimé que « l'inflation est le grand défi pour les banques centrales africaines », même si celle-ci « n'est qu'à un chiffre, c'est-à-dire de 7 à 8% », selon lui. Pour ce qui est de l'Algérie, le gouverneur s'est étalé sur la réforme des instruments de politique monétaire introduite dans les années 90 et qui a permis d'asseoir une « résilience aux chocs externes et ce malgré une forte dépendance aux hydrocarbures ». La gestion de la Banque d'Algérie a permis une accumulation de l'épargne, une forte réduction de la dette, une absorption des l'excès de liquidités...Mais la maîtrise de l'inflation a été contrariée par « l'envolée des prix mondiaux des produits de base en 2007-2008, d'où une vulnérabilité des prix internationaux des produits alimentaires importés », notamment de 2007 à 2011. Pour M. Laksaci, « l'année 2011 et le premier semestre 2012 ont été marqués par la persistance de l'inflation ». Après avoir été à des niveaux stables, de 3,5 et 3,9% au cours du premier semestre 2011, l'inflation a enregistré un rythme haussier, accéléré à partir de janvier 2012. Le niveau atteint en juin 2012, 7,29%, est un chiffre record par rapport à celui de mars qui n'était que de 5,91%. Pourtant, partant de ces données, le Conseil de la monnaie et du crédit a arrêté un niveau d'inflation à 4% pour 2011.
« DYSFONCTIONNEMENTS DU MARCHE INTERIEUR »
Les explications de M. Laksaci sont simples, le phénomène est de nature « endogène », liés aux « dysfonctionnements du marché intérieur de ces biens où la formation des prix relève plus de la position dominante et/ou de la spéculation. » Mais la Banque d'Algérie a pris des mesures, dès avril 2012, tendant à résorber l'excès de liquidités sur le marché pour atténuer son effet inflationniste, ajoute le patron de l'autorité monétaire. La reprise de liquidités est passée de 1.150 à 1.350 milliards DA. Enfin, pour ce qui est du taux de change, la Banque d'Algérie a aussi, par ses interventions sur le marché interbancaire des changes, poursuivi « un objectif de stabilisation pour atténuer l'inflation importée », explique encore M. Laksaci qui est également vice-président de l'Association des Banques centrales africaines. Les autres délégués africains ont eux insisté sur la baisse des investissements directs étrangers, dans un contexte de crise et ce dès 2005. Il y a eu reprise, à partir de 2009, mais elle est de faible niveau, observe-t-on. Ce qui pose un problème des mesures envisageables afin de « mieux gérer ces flux ».


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