C'est une question de droit qu'il faut vérifier. Je ne sais pas si M. Belaïz quittera son poste de ministre ou pas, mais je pense qu'il y a incompatibilité, dès lors qu'un membre de l'Exécutif dirigera un organe souverain qui est le Conseil constitutionnel», a déclaré, hier, Mohamed Saïd, président du Parti de la liberté et de la justice (PLJ) à Tizi Ouzou, en réaction à une question sur la nomination de l'actuel ministre de la Justice, Tayeb Belaïz, à la tête du Conseil constitutionnel, par le président de la République.
Peu confiant concernant la régularité du prochain scrutin, l'invité du Forum politique de la radio locale a fait part de ses inquiétudes : «Il y a suffisamment d'articles dans la loi électorale qui peuvent garantir des élections transparentes, mais le problème se pose dans leur application. Ce qui est inquiétant, c'est le comportement de la commission de surveillance de ces élections législatives quant au gel successif de ses activités. C'est un mauvais signe, ça prouve qu'il y a des malentendus et des problèmes entre la commission et le ministère de l'Intérieur.» Le président du PLJ a dénoncé, au passage, l'inertie du pouvoir au sujet du «monnayage des candidats qui se déroule au su et au vu des pouvoirs publics». Le PLJ, qui sera présent dans 30 wilayas, dont 11 au centre du pays, milite, selon son président, pour «un régime parlementaire spécifique» qui tiendra compte, pour son instauration, de la réalité de la tragédie nationale.
Estimant que la lutte antiterroriste est l'affaire de tous, Mohamed Saïd rend «hommage à la population de la Kabylie qui s'est mobilisée pour libérer les otages des rapts», se disant convaincu, en outre, que «l'amnistie générale ne réglera rien. Il faut juste que les gens admettent qu'on doit avancer et qu'il y a des défis économiques à soulever». Sur la place de l'islam dans son parti, Mohamed Saïd a déclaré, tout en restant ambigu sur la question de la laïcité : «Il faut faire une interprétation moderne de l'islam pour faire de la religion une force de progrès. Je suis favorable à l'application des lois dans le cadre des principes de l'islam.» Evacuant ainsi le mot charia dans la terminologie de son discours politique. Revenant sur les événements qui se déroulent actuellement à Toulouse, en France, après l'élimination de Mohamed Merah, le président du PLJ a été catégorique : «Les candidats à la présidentielle française et les dirigeants doivent écarter ce sujet de leurs débats politiques. Le regard a été attiré vers l'islam sur la scène politique, mais cela ne peut servir que l'intérêt de l'extrême droite française.»
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Posté Le : 01/04/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nordine Douici
Source : www.elwatan.com