«Faire de la podologie une super spécialité»

Vu la spécificité des soins que nécessitent les pathologies rhumatismales et celles liées au diabète, la podologie demeure une spécialité très peu répandue pour répondre à une demande de soins de plus en plus importante.La présidente de la Ligue algérienne antirhumatismale et chef de service à l'hôpital de Ben Aknoun, Pr Ladjouze Rezig Aïcha plaide pour l'inscription de la podologie en tant que super spécialité dans le cursus universitaire des sciences médicales.La demande de soins est très importantes ces dernières années, a-t-elle souligné en marge des travaux du 14e congrès de rhumatologie organisé par la LAAR et la Ligue africaine des associations de rhumatologie qui se tient depuis le 30 mai, et ce, au 1er juin à Alger.Une formation appuyéeUne formation qui permettra de prendre en charge les problèmes du pied dans sa globalité. Un atelier sur la podologie sur les 16 prévus lors de ce congrès est organisé avec une équipe de praticiens algériens et étrangers, dont des spécialistes en médecine physique et rééducation, des rhumatologues et des diabétologues. «De nombreux diabétiques présentent des complications de leur diabète au niveau du pied et ils n'ont pas toujours accès à des soins spécifiques. Aujourd'hui, cela demeure une urgence qu'il faut sérieusement prendre en charge», a-t-elle souligné avant de préciser que des formations en échographie sont aussi initiées pour permettre aux rhumatologues de poser rapidement et sûrement le diagnostic de certaines pathologies rhumatismales.Les congressistes se sont également penchés sur le volet thérapeutique, en l'occurrence les traitements innovants qui doivent être prescrits avec beaucoup de précaution quant à l'indication, les contre-indications et le suivi.Pour ce faire, des recommandations seront adoptées à l'issue de ce congrès pour justement mettre en place un consensus thérapeutique et l'exploration des pathologies rhumatismales et les maladies immunitaires. «C'est pourquoi nous demandons à l'inscrire dans le projet de jumelage initié par le ministère de la santé avec les centres hospitaliers des villes du Sud et des Hauts-Plateaux pour apporter notre contribution aux patients de ces régions. Nous sommes prêts à donner notre expertise et prendre en charge les patients, d'autant que les centres hospitaliers disposent déjà de matériels tels que les échographies, les scanners, etc.», a-t-elle suggéré.Lors de ces trois jours de congrès auquel participent plus de 400 patriciens, plusieurs thèmes d'actualité liés à la pathologie rhumatismale seront débattus avec des experts étrangers.