Le montant des recouvrements au niveau des 32 communes de la wilaya de Boumerdès n'est que de 5,12 millions de dinars.L'épineux problème du financement des collectivités locales est, de l'avis de tous les spécialistes, intimement lié à celui du recouvrement des taxes et redevances relevant de leur compétence. Paradoxalement, le recouvrement, dans la majorité des communes de la wilaya de Boumerdès demeure très faible par rapport au potentiel existant.
En effet, au vu des biens et des commerces qui activent au sein des collectivités locales, force est de constater d'insignifiants revenus par le biais du recouvrement. Le wali, chiffres à l'appui, l'avait reconnu récemment lors d'une rencontre consacrée au sujet de la problématique du financement des communes. «Les recettes du recouvrement au niveau des 32 communes sont de l'ordre de 5,16 millions de dinars. Ce montant représente 0,33% des dépenses des collectivités locales dont le montant global est estimé à 7,9 milliards de dinars annuellement», a-t-il indiqué.
Les collectivités territoriales sont ainsi dépendantes des subventions publiques. «Il est recommandé de garantir une marge de man?uvre pour les collectivités locales qui doivent s'appuyer sur une démocratie participative, notamment de la part des citoyens à travers le mouvement associatif et des entrepreneurs de la région»,a énoncé un chercheur à l'université de Boumerdès. Selon lui, il est impératif de basculer d'un mode de gestion classique vers un autre plus moderne.
Et c'est là où les critiques fusent. «Les administrations en charge de la fiscalité fonctionnent avec des moyens dérisoires», dira un ancien cadre des impôts, ajoutant que les communes manquent cruellement d'encadrement. Notre interlocuteur cite le cas de la commune du chef-lieu de wilaya dont le poste de secrétaire général était occupé durant 13 ans par un TS en urbanisme.
«Tout le monde reconnaît que les élus n'ont pas de larges prérogatives. Mais rien ne les empêche de procéder au recensement des biens et du patrimoine communal en jachère pour organiser une opération de perception auprès des occupants, de lister tous les commerces et de veiller scrupuleusement au paiement de la taxe d'hygiène et de la levée des ordures», dira un militant associatif.
Il met en avant la perception de certaines taxes locales comme celle de l'habitation, de l'assainissement et d'autres par des organismes et entreprises comme Sonelgaz, l'ADE, l'OPGI. Des taxes censées être recouvrées par les trésoriers intercommunaux. Il y a donc lieu de revoir non seulement le code communal mais aussi le système de recouvrement et, par extension, la politique fiscale.
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Posté Le : 15/02/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Lakhdar Hachemane
Source : www.elwatan.com