Faible suivi à Tizi Ouzou

De notre correspondant à Tizi Ouzou
Lakhdar Siad

La grève de trois jours, à partir d'hier, du Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (Snpssp) n'a pas eu l'effet attendu au niveau des structures sanitaires de la wilaya de Tizi Ouzou, selon des informations concordantes. Le même topo que les trois premiers jours de grève du 4 au 6 mars dernier a été observé hier matin au sein des services du nouveau bloc des consultations spécialisées du CHU Nedir-Mohamed de Tizi Ouzou, où les médecins ont assuré comme d'habitude les soins aux malades, présents d'ailleurs en grand nombre. Les couloirs du pavillon étaient bondés de monde, entre malades et parents de malades, les files avançaient lentement et les médecins n'avaient pas apparemment entendu parler de la grève du Snpssp. Les mêmes échos du faible taux de suivi de la grève parvenaient, dans la matinée, des autres structures sanitaires implantées dans les chefs- lieux de daïras de la wilaya de Tizi Ouzou, quoique certaines sources parlent d'un suivi timide dans quelques établissements hospitaliers se trouvant dans les autres localités de la wilaya. Le Snpssp compte entamer une grève illimitée à partir du 1er avril prochain. Avant-hier, lors d'un point de presse, le président du Snpssp, M. Yousfi, a accusé M. Ould Abbès de mener une campagne de «désinformation et de faire durer la crise». Il a ajouté que : «M. Ould Abbès est en train de faire fuir les compétences et de prendre le malade en otage en le laissant mourir chez lui ou en le contraignant à soigner chez le privé.» Un constat qui ne diffère pas de la réalité du terrain et des multiples difficultés que trouve le malade pour accéder aux soins de qualité dans les structures sanitaires publiques. Le Snpssp devrait saisir incessamment l'Organisation internationale de travail (OIT) et le Bureau international de travail (BIT) sur la situation des personnels hospitaliers spécialisés en Algérie.