El-Kala n’est pas uniquement un lieu de villégiature, mais aussi une zone de transit pour les centaines de milliers d’Algériens qui préfèrent encore passer leurs vacances en Tunisie. Une virée à Oum Tboul, le poste frontalier, s’impose. Le rush des estivants n’était pas, cette année, au rendez-vous. Quelques passagers algériens font la traversée, mais ce sont surtout des Tunisiens qui passent faire le plein de carburant et s’acheter des choses à moindre coût dans la petite ville frontalière d’Oum Tboul. Environ neuf kilomètres séparent la ville d’El Kala de ce bourg frontalier. La beauté du paysage est présente tout au long de la route y menant, en passant par Messida et le lac Tonga. L’endroit, fréquenté plus par les habitants des zones frontalières, ne dispose d’aucune commodité, pas même des sanitaires pour des familles qui sont contraintes d’y passer la nuit pendant les périodes du grand rush. «Ce n’est pas le cas du poste tunisien d’en face, Tabarka, qui, lui, dispose de toutes les commodités», affirme M. Maoui Hassane, propriétaire du centre de colonie de vacances «Ahlem», à la sortie de cette localité d’Oum Tboul. Cet investisseur constate un engouement faible cette année sur la frontière Est où les réservations d'hôtels se faisaient des mois à l'avance par les touristes, notamment les estivants algériens qui se comptent désormais sur les doigts d'une main. Il explique ce reflux par la situation sécuritaire que vit la Tunisie outre les effets de la crise libyenne et le phénomène de l'émigration clandestine. «En dépit des assurances et promotions avancées par des responsables tunisiens à l’égard des Algériens pour les inciter à passer des vacances en Tunisie, je peux vous dire que les trois quarts d’estivants algériens ne s’y sont pas rendus cette année», souligne-t-il. Avec beaucoup d'amertume, Bachir Maoui, le frère de Hassane, qui gère, lui, un Motel faisant face au centre, s'est lamenté de cette baisse du nombre de touristes algériens transitant par Oum Tboul. Il donne la même explication : «Le tourisme en Tunisie a été sérieusement touché par la révolution du Jasmin. Les touristes boudent cet été la Tunisie en raison de l’insécurité qui y a régné durant les mois passés.» Cependant, les rares touristes algériens revenant de la ville de Sousse, rencontrés à Oum Tboul, affirment n'avoir subi aucun désagrément durant leur séjour en Tunisie, mettant en valeur également l'accueil chaleureux qui leur a été réservé : «Ce n’est pas aussi dramatique. Le Tourisme en Tunisie tient toujours bon. En dépit de la conjoncture actuelle, des mesures nécessaires ont été prises par les autorités pour accueillir les touristes algériens dans de bonnes conditions. Le poste frontalier d’en face (Tabarka) est renforcé par des troupes supplémentaires afin de faciliter les opérations de transit des passagers», indique un Bônois précisant que l’entrée des citoyens algériens en Tunisie nécessite seulement un passeport valide.
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Posté Le : 30/07/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : M. K.
Source : www.horizons.com