Algérie

Faible affluence à la salle Harcha...



Prévu à 10h, le rassemblement, organisé à la salle Harcha, à Alger, pour dénoncer les attentats de Batna et de Dellys, a commencé avec plus d?une heure de retard dans une salle... à moitié vide. C?est le moment que choisissent les officiels pour arriver. Le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, le SG du RND, Ahmed Ouyahia, le président de l?APN, Abdelaziz Ziari, Djamel Ould Abbès, ministre de la Solidarité nationale, El Hachemi Djaâboub, ministre du Commerce, Mme Louisa Hanoune, SG du PT... ne prononceront aucun mot. C?est Tayeb El Houari, SG de l?Organisation des enfants de chouhada (ONEC) qui a ouvert le bal. Et tous ceux qui se sont succédé devant le pupitre parmi les parrains de ce meeting ont eu presque en majorité un seul mot sur les lèvres : Non au terrorisme, Oui à la réconciliation nationale prônée par le président de la République. Au point où l?on se croyait dans un rassemblement de précampagne électorale pour un troisième mandat présidentiel pour le chef de l?Etat. La salle est pavoisée de banderoles aux couleurs nationales : « La réconciliation nationale, un choix irréversible du peuple », « La réconciliation nationale, l?extermination des ennemis et des racines du mal », « La population de la capitale dénonce avec vigueur les actes criminels importés ». Le SG de l?Organisation nationale des moudjahidine, Saïd Abadou, surfe presque sur les mêmes slogans. Il a exhorté le peuple algérien à dénoncer « de vive voix les actes de destruction perpétrés par le terrorisme aveugle ». Prenant la parole, avec un arabe peu soigné, le secrétaire général de l?Union générale des travailleurs algériens (UGTA) réchauffe l?assistance. Abdelmadjid Sidi Saïd affirme et insiste pour dire que le peuple algérien « a vaincu psychologiquement le terrorisme » et qu?« il n?est plus question pour nous de revenir aux années 1990 », soulignant que « les travailleurs ont toujours choisi l?Algérie et la République ». 12h 20. Le meeting se termine par une bousculade près des ministres du staff gouvernemental pour leur soutirer une déclaration en vain. Et c?est avec un cri d?une veuve dont le mari est porté disparu depuis plus d?une décennie que la salle se vide. La malheureuse déclare à la presse, les larmes aux yeux, qu?elle n?a ni toit ni droits et qu?elle n?a bénéficié d?aucun avantage de la réconciliation nationale.


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