Le suspense se poursuit quant à l'avenir du championnat national de football. Les réunions se multiplient et les communiqués pleuvent de partout sans pour autant parvenir à une issue finale. Les avis divergent lors de la consultation écrite initiée par la FAF et qui a pris fin avant-hier dimanche à minuit. Certains clubs ont voté pour un championnat à blanc, d'autres ont préféré la troisième option avec un championnat à 20 clubs l'année prochaine en Ligue 1 et une D2 à 2 groupes de 18 au moment où quelques clubs ont carrément refusé de répondre à la consultation écrite pour se prononcer sur l'avenir de l'exercice actuel.Avant-hier, ces mêmes clubs, à savoir l'ESS, la JSK, le CABBA (Ligue 1), l'USMH et le DRBT (Ligue 2), se sont réunis à Alger pour « discuter des problèmes liés à l'arrêt de la compétition et à la consultation écrite », lit-on dans un communiqué.
Les cinq clubs en question ont décidé de boycotter la consultation écrite qu'ils considèrent un « non-événement », selon le texte. Il a été souhaité lors de cette rencontre de « former une commission tripartite, composée de représentants du MJS, la FAF et les clubs professionnels pour l'élaboration d'une feuille de route qui mettra le professionnalisme sur les rails », ajoute encore le communiqué. « Un projet de plateforme sera présenté aux autres présidents de clubs professionnels après l'Aïd El-Adha pour prendre une décision finale », conclut le communiqué. La JS Saoura avait été le premier club à avoir annoncé sa décision de ne pas répondre à la consultation écrite de la FAF, considérant qu'elle constituait une « manipulation » et du « populisme » pour « préparer les prochaines élections de la FAF, sans tenir compte de la situation sanitaire générale du pays ». De l'autre côté, la FAF, pour mettre fin à toutes les spéculations, tiendra demain en fin de matinée une réunion importante de son bureau fédéral à Dely Ibrahim. Un seul point est inscrit à l'ordre du jour, à savoir l'examen de l'avenir de la saison 2019 - 2020.
Selon un membre du BF, on se dirige vers « la formule qui arrange la majorité des clubs », pour reprendre ses dires. Si demain, la FAF entérinera le choix des membres de l'AG, on risque de se retrouver, encore une fois, avec un énième blocage au niveau du MJS, qui a annoncé sa position par la dernière circulaire interdisant tout changement du système de compétition à quelques mois seulement des prochaines élections de la FAF. C'est ce qui explique la dernière sortie du président de l'observatoire national du sport, organe consultatif placé auprès du ministère de la Jeunesse et des Sports, qui a émis des réserves sur la démarche de la FAF. Pour Mokhtar Boudina, l'alternative proposée par la FAF « n'a pas de base sur le plan réglementaire », évoquant ainsi l'AGEx initialement prônée par la fédération. Ceci dit, une chose est sûre, le divorce entre la FAF et la LFP est désormais consommé, surtout après les dernières sorties médiatiques d'Abdelkrim Medouar, qui affiche pleinement ses intentions en prévision de la prochaine AG de la FAF. C'est aussi le cas des clubs qui ont agi en fonction de leurs intérêts au détriment de l'intérêt suprême du football algérien.
Alors que fera la tutelle pour désamorcer la crise ' Reste à savoir quelle sera la procédure adoptée pour désigner les clubs champions et les autres, qui auront l'honneur d'accéder au palier supérieur. C'est là où réside la véritable problématique.
Entre le nouveau système préconisé par la FAF et l'intérêt egocentrique de certains dirigeants de clubs, c'est la confusion. Voilà ce qui arrive lorsque le développement du football est relégué au second plan, car, et pourquoi le cacher, certains dirigeants de clubs ne sont là que pour bénéficier de l'argent de l'Etat et autres privilèges. Le sport, lui, attendra... « L'argent est une langue qui parle, mais aussi une main qui tue », comme le dit un proverbe.
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Posté Le : 28/07/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M Zeggai
Source : www.lequotidien-oran.com