Décidément, les vieux et mauvais réflexes ont la peau dure à la Fédération algérienne de football (FAF). Les hommes changent et les pratiques d'un autre âge leur survivent.La dernière conférence de presse du sélectionneur Djamel Belmadi a été marquée par l'interdiction signifiée par la FAF à un journaliste du groupe média El Hayat de couvrir la conférence de presse. Cet acte est intolérable, insupportable, condamnable. Ses auteurs, ceux qui l'ont planifié et exécuté, ont porté une grave atteinte à l'image de la Fédération.
Elle qui se prévaut du respect de l'éthique et qui pérore sur tous les toits qu'elle est la gardienne des droits des hommes et femmes de presse dans l'exercice de leur noble métier a, à la première occasion, tordu le cou à ce principe cardinal.
Au mépris de la loi et des règlements, elle a frappé d'interdit un journaliste dépêché par son organe pour couvrir la conférence de presse du sélectionneur sur l'autel de l'ego de celui qui a enclenché l'interdit assumé par d'autres individus aux ordres.
Ce fait du principe ne peut être justifié par aucun motif. Si la Fédération ou un de ses officiels a été offensé, diffamé, l'intéressé n'avait qu'à recourir aux voies et recours prévus par la loi. Malheureusement, la loi du talion a été préférée à la raison et au droit.
La fédération est une association d'utilité publique et elle est régie comme telle. En interdisant au journaliste d'El Hayat de couvrir la conférence de presse du sélectionneur, elle a attenté au droit à l'exercice de la profession et privé le citoyen de son droit à l'information. Plus jamais ça !
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Posté Le : 06/06/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Yazid Ouahib
Source : www.elwatan.com