François Blaquart est rentré chez lui sans contrat d'engagement de la part de la Fédération algérienne de football (FAF).Sa venue a suscité une vive polémique à cause de son implication dans l'affaire des quotas qui a fait couler beaucoup d'encre en France en 2011. Pour rappel, lors d'une réunion des membres de la Direction technique nationale (DTN) de la Fédération française de football (FFF), des voix avaient suggéré de réduire le nombre de joueurs de couleur au sein des centres de formation. La fédération française a maintenu en poste (DTN) François Blaquart jusqu'à la fin de son contrat qui coïncidait avec sa mise à la retraite au printemps dernier.
Le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, lui a adressé une invitation pour venir en Algérie pour faire un état des lieux de la formation. Son recrutement comme DTN n'était pas au menu en raison des engagements du technicien français avec d'autres parties. Il fait du consulting un peu partout dans le monde. Les vives réactions qu'a suscitées sa présence en Algérie et éventuellement son engagement par la fédération ont scellé son sort. La fédération n'avait pas intérêt à l'enrôler. Il est parti comme il est venu dans le bruit et la fureur médiatiques. Le programme de sa visite a terni l'ambiance de son séjour à Alger. Il y a eu beaucoup de ratés qui ont contribué grandement dans le climat délétère qui a prévalu autour de sa présence dans nos murs.
Nonobstant l'épisode des quotas en 2011, François Blaquart a bien tenu la baraque de la DTN française avec la formation de footballeurs de talent, purs produits de la formation française. Son éclairage aurait été très utile dans un domaine où tout reste à faire. Le tollé général provoqué - à dessein ' - a caché beaucoup de choses et relégué au second plan les objectifs de cette visite.
Parler de la formation, que ce soit le fait de Blaquart, de Fodil Tikanouine ou d'un autre, demeure un sujet tabou en Algérie.Au lieu de débattre de ce sujet combien important pour l'avenir du football algérien, des cercles ont soufflé sur le feu pour que le football continue de brûler. Alors qu'en Europe des voix s'élèvent de plus en plus pour mettre fin à la loi Bahamas, en Algérie on s'obstine à tourner le dos à la formation.L'épisode François Blaquart est définitivement clos et le problème de la formation reste toujours posé. Avec des Algériens ou des étrangers, il faudra bien un jour prendre en charge ce volet. C'est le talon d'Achille du football.
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Posté Le : 14/09/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Yazid Ouahib
Source : www.elwatan.com