FAF - AG ordinaire aujourd'hui Haddadj face à ses détracteurs

La fédération algérienne de football tient aujourd'hui son Assembléegénérale ordinaire à Alger. C'est la première AG bilan du président HamidHaddadj depuis son élection le mois de mars 2006. Cette assemblée a étéreportée à plusieurs reprises pour différentes raisons. Le président de la FAFa, lui-même, reconnu que son bilan est «mitigé». En effet, la FAF a plutôtpassé son temps à polémiquer avec le ministère de la Jeunesse et des sports perdantun temps précieux pour engager un entraîneur pour l'équipe nationale et unresponsable pour la direction technique nationale (DTN). Plusieurs entraîneursétrangers n'ont pu être engagés faute d'accord du ministère de la tutelle. Ilaura fallu que le président de la FAF fasse la forte tête pour prendre soncourage à deux mains et engager Cavalli, lequel a été méprisé par le MJS etsous-estimé, faut-il le reconnaître, par la presse. Jan-Michel Cavalli qui apris en main, pour la première fois de sa carrière, une équipe nationale, ajusque-là réussi en plaçant l'équipe d'Algérie comme le favori en force de songroupe pour la qualification à la CAN-2008. Le parcours de l'équipe nationaleaura donc sauvé la FAF qui a failli être broyée par le collimateur du MJS.Ainsi, Haddadj a pu reprendre confiance pour tenir tête au MJS et refuserd'engager l'Allemand Peter Schnittger comme DTN, lui préférant FodilTikanouine. Au lendemain de son élection, Haddadj avait fait savoir que sonmandat est technique, à savoir réhabiliter les équipes nationales. Le présidentde la FAF comptait sur l'aide du ministère lequel a fermé toutes les vannes. Al'exception de l'ENA, les autres sélections nationales (cadettes et juniors)n'ont pas connu de réussite et ont été éliminées dès le premier tour dequalification de la CAN. En revanche, l'équipe nationale de football féminin asauvé la face en remportant la coupe arabe des nations et en restant en coursepour la qualification aux jeux olympiques. Sur le plan de la formation et dudéveloppement du football, la FAF n'a pas fait mieux que ses précédentes. Enl'absence d'une DTN structurée et opérationnelle, la formation et ledéveloppement sont au point zéro. Il en est de même pour la formation dans ledomaine de l'arbitrage, puisque la FAF s'occupe plutôt de la désignation que dudéveloppement et de la formation. Toutefois, faute du nerf de la guerre, lafédération reste handicapée dans ses actions, ce qui se répercute négativementsur son bilan. Aussi, la fédération actuelle assume un passé lourd puisquepresque rien n'a été fait auparavant. Une des conséquences de ce vide s'estconcrétisée par l'élimination de l'équipe des espoirs des jeux olympiques. Enplus de toutes ces contraintes, Haddadj fera face lors de cette AG, aux membresayant donné leur voix à son rival à l'élection de la présidence de la FAF en2006 (Abdelkader Chaâbane). Haddadj dit aussi contenir le courroux desprésidents des ligues de wilaya qu'il a rencontrés hier. Plusieurs de cesligues n'ont pas démarré leur championnat respectif faute d'argent. Tout cela,pour dire que le bilan d'une année d'activité de l'actuelle FAF est mitigé.