Algérie

Fadeur et insignifiance Campagne électorale à Oran


Fadeur et insignifiance                                    Campagne électorale à Oran
Photo : Sahel
De notre correspondant à Oran
Samir Ould Ali

La campagne électorale à Oran s'est achevée dimanche comme elle avait commencé trois semaines plus tôt : dans l'indifférence et la désaffection générale. Si l'on excepte les proches et amis des candidats et les sympathisants et militants des partis politiques en course, personne à Oran n'a accordé aux quelques discours - déjà entendus, creux et sans envergure - que chefs de formations politiques ou responsables locaux ont prononcés lors de trop rares rassemblements populaires et devant une assistance généralement acquise parce que composée de fidèles.À ce titre donc, la classe politique n'a pas réussi l'improbable pari de convaincre les citoyens de prendre part à ce qui devait être un large forum d'échange de vues et d'idées sur la meilleure manière de gérer la cité et d'améliorer le cadre de vie des citoyens ou encore les écueils qui freinent le travail des élus. Quant aux candidats et candidates engagés dans la course, ils sont restés - pour la grande majorité du moins - tout aussi anonymes et inconnus du grand public que lors du lancement de la campagne, le
5 novembre dernier. Si certaines figures sont plus ou moins familières aux Oranais, en raison d'un passage antérieur dans une assemblée populaire, une émission de télévision ou simplement pour avoir exercé une activité médiatique, l'écrasante majorité du reste des prétendants ne «signifie» rien d'autre pour l'homme de la rue que «d'autres personnes qui cherchent eux aussi à servir leurs propres intérêts».Ce désintérêt quasi-général à l'endroit d'une élection qualifiée de cruciale, parce que touchant directement à la vie quotidienne du citoyen, n'est pas pour étonner dans une wilaya dont les élus ont très souvent déçu par leur inaptitude à accompagner les citoyens dans la résolution de leurs problèmes : il n'y a pas si longtemps, à l'occasion des émeutes dites du «sucre et de l'huile», l'inefficacité des élus et leur désertion ont été unanimement constatées et condamnées et aujourd'hui tout le monde s'accorde à constater que c'est grâce à l'intervention de l'exécutif que des projets de développement local sont lancés et menés à terme : «Pourquoi voter pour des élus, alors, puisqu'à l'évidence, ils ne gèrent pas la cité '», s'interroge l'homme de la rue. Ahmed Ouyahia, Louisa Hanoune, Abdelaziz Belkhadem ou Benyounès ont eu beau rappeler que la gestion de la ville incombe aux élus, que les problèmes des citoyens doivent être pris en charge par l'Assemblée populaire et que même la question du développement local est une prérogative municipale, rien n'y fait et les Oranais continuent de soutenir que les élus ne sont là que pour faire de la figuration.Sur le plan de l'organisation prévue pour le jour du scrutin, rappelons que l'administration a désigné 269 centres et 2 149 bureaux de vote pour accueillir ceux parmi les 1 024 078 électeurs recensés qui choisiront de voter pour départager près de 7 000 candidats en course, dont 5 149 pour le renouvellement des APC.
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