Fadeur
Les jours de fête sont d'une fadeur qui laisse pantois plus d'un. La capitale, ce gros bourg qui perd de plus en plus son attrait, n'offre à ces concitoyens rien de vraiment pétillant. Ils sont réduits à déambuler. En effet, les infrastructures construites à la faveur de « l'Infitah » sont devenues des structures vidées de leur substance. Les nantis qui les ont fréquentées semblent avoir découvert d'autres lieux plus attrayants. Ils boudent ces lieux pour lesquels ils ont été jalousés. D'autres endroits plus « in » les tiennent en haleine. Et le petit peuple dans tout cela ' Il ronge, pour tout dire, son frein et attend des jours meilleurs. Sans nul doute, des soucis plus terre à terre les étreignent, et faire bamboche n'est guère leur souci. Rien n'invite dans cette ville chantée de tout temps par les Roblès et Camus pour son mode de vie plus qu'attrayant. Ces figures illustres ne se retrouveraient pas dans cette ville, si elles venaient à réapparaître. Elles se sentiront « étrangères » parmi ces « ombres furtives » qui errent sans conviction. Belcourt, ville qui a vu naître le père de L'Etranger, n'est qu'un vaste bazar. Sans doute ces temps sont-ils révolus, et faire la gazouz, en ces temps d'indigence, n'est point indiqué. Les instances chargées de la « chose culturelle » ne font rien pour faire redémarrer cette machine « enrhumée » depuis longtemps déjà. Aussi, les différents services qui doivent porter sur eux cet aspect sont-ils devenus de simples machines à débiter des sornettes. Ces propos frivoles de nos augustes responsables ne renverseront aucunement la vapeur. Entre temps, le citoyen basique est à la recherche d'autres plaisirs pour se récréer et oublier les journées insipides. Alger capitale de la culture arabe ' Le doute est permis.
Posté Le : 11/02/2006
Posté par : sofiane
Ecrit par : Nadir Iddir
Source : www.elwatan.com