Algérie

Facture en baisse de près de 6% en 2019



Facture parmi les plus consistantes de toutes les importations annuelles de l'Algérie, celle des produits alimentaires continue de peser sur le déséquilibre structurel de la balance commerciale du pays, même si pour l'année 2019, tel que l'illustrent les derniers chiffres des douanes, une baisse a été enregistrée.Les économies de devises se font rares, dès lors, lorsqu'une réduction d'une facture d'importation de n'importe quelle catégorie de produit est signalée, il y a de quoi ne pas faire la fine bouche. Mais pas de quoi pavoiser, tout de même.
Ainsi, il s'avère, selon la Direction générale des douanes, que la facture d'importation des produits alimentaires a diminué de près de 6% en 2019 en passant à 8,07 milliards de dollars contre 8,57 milliards de dollars en 2018, enregistrant donc une baisse de plus d'un demi-milliard de dollars. Une réduction de la facture due principalement à la décision des pouvoirs publics de réduire les importations de céréales, du lait et produits laitiers, des sucres et des légumes.
Les statistiques de la douane révèlent, en effet, que les importations de céréales, semoule et farine ont atteint près de 2,71 milliards de dollars contre 3,06 milliards en 2018, soit une économie de plus de 358 millions de dollars.
Le lait et produits laitiers ont eux également vu leurs importations réduites, passant de 1,40 milliard de dollars en 2018 à 1,24 milliard l'année dernière, une réduction de la facture d'un peu plus de 11%. Quant à la facture du sucre et sucreries, elle a totalisé 726,61 millions de dollars en 2019 alors qu'elle était de 89,04 millions de dollars plus importante en 2018.
Les importateurs de légumes, eux, ont acheté pour 340,65 millions de dollars, soit 46,73 millions de dollars de moins qu'en 2018. Mais là où ça a moins rigolé, c'est à l'importation de fruits, frais et secs, puisque la facture globale a atteint 278,30 millions de dollars, contre 161,82 millions de dollars, soit une vertigineuse hausse de 72%, selon les chiffres livrés par la Direction des douanes.
Des baisses ont été enregistrées également pour les résidus et déchets des industries alimentaires, dont les tourteaux et autres résidus solides, importés pour 561,25 millions de dollars, contre 672,83 millions en 2018, soit une baisse de plus de 111,5 millions de dollars. Idem pour les épices, le café, le thé et autres préparations alimentaires diverses.
Dans la rubrique augmentations enregistrées en 2019, en plus des fruits et l'envolée de leur facture, l'importation a augmenté de pratiquement 68% pour les animaux vivants, de 163,86 millions de dollars en 2018 à 275,27 millions en 2019, l'huile de soja et ses variétés et fractions qui sont passées de 582,84 millions de dollars en 2018 à 606,2 millions en 2019 au moment où les importations de tabacs et succédanés de tabac fabriqués ont atteint 363,22 millions de dollars contre 277,65 millions une année plus tôt.
Pour les importations de médicaments destinés à la vente en détail (classés dans la catégorie des biens de consommation non alimentaires), ils ont enregistré une baisse de 8,78%, en 2019, passant de 1,24 million de dollars en 2018 à 1,13 million l'année dernière.
Si au bout, c'est une diminution de 6% de la facture d'importation des produits alimentaires qui a été enregistrée en 2019, la lecture de près des chiffres indique clairement que cette économie est à prendre de manière très relative, parce qu'il est clair que l'on importe encore beaucoup plus que l'on exporte, c'est-à-dire des «broutilles» en dehors des incontournables hydrocarbures.
M. Azedine


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