Algérie

Facteur de violence



Facteur de violence
Conséquence - Le chômage et l'exode rural seraient parmi les premiers facteurs générant de la délinquance et de la violence chez les jeunes, selon Maître Ben Brahem.
Dans son analyse basée sur sa longue expérience dans les tribunaux et à travers ses plaidoyers au profit des victimes et des accusés, l'avocate tire sa propre conclusion : «Les jeunes fuient leurs régions d'origine vers les grandes villes pour gagner leur vie. Ils ont parfois recours au vol et s'adonnent à des pratiques illicites», a précisé l'avocate lors de sa participation à une conférence sur le thème «La violence urbaine, causes et remèdes possibles.»
Outre le chômage, Fatma Ben Brahem met en cause l'éclatement de la structure familiale et les divorces. Pour elle, ces enfants sans ressource ni prise en charge et «n'ayant plus de repères sont exploités par des réseaux de banditisme».
Cette catégorie peut plus facilement tomber dans le piège de la drogue que d'affronter la vie. «Sous l'effet de psychotropes, les délinquants commettent souvent l'irréparable et sont envoyés en prison, ce qui n'arrange en rien les choses», tient-elle à rappeler. Ces jeunes sans formation ont du mal à trouver un emploi d'où l'importance de créer de nouveaux centres de rééducation pour leur prise en charge, suggère maître Ben Brahem qui, à titre illustratif, évoque le centre d'El-Mohammadia.
Notre avocate affirme que «la majorité des accusés que j'ai dû défendre sont des chômeurs. Le chômage crée l'oisiveté qui est à l'origine de tous les fléaux».
Il faut savoir qu'ils sont quelque 1 700 jeunes à comparaître, chaque année, devant les tribunaux pour diverses affaires.
«Chaque année, pas moins de 1 700 jeunes et mineurs sont poursuivis en justice pour différentes infractions à la loi, dont 804 pour des affaires criminelles», a indiqué le président de la Fédération nationale des associations pour la sauvegarde de la jeunesse (FNASJ).
Ce chiffre pourrait bien être revu à la hausse dans les années à venir si des mesures adéquates ne sont pas prises, assure Abdelkrim Abidat Il propose à cet effet de réfléchir à des projets à même de créer des postes d'emplois capables de résorber ce nombre de chômeurs en croissance constante. Abdelkrim Abidat appelle dans ce contexte aussi à ouvrir de nouveaux centres culturels et de loisirs pour «lutter contre l'oisiveté, principale cause de la délinquance et de la violence». Abidat évoque à ce titre l'autre problématique qui vient se greffer au chômage dont souffrent nos jeunes et qui ne fait qu'accentuer le phénomène de la violence et de la délinquance.
Il s'agit de la démission des parents, «notamment le père», estime le président du FNASJ. «Les parents sont souvent démissionnaires et ne jouent pas leur rôle. Pour la même raison, des milliers de jeunes sont renvoyés des établissements scolaires chaque année», déplore M. Abidat.


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