Facilités dans l'une et difficultés dans l'autre

La réforme du service public est une des préoccupations majeures du gouvernement actuel. Un ministre auprès du Premier ministre chargé de la Réforme du service public a été désigné lors du remaniement du dernier gouvernement. Les pouvoirs publics veulent en finir avec les tracasseries, les brimades et les lenteurs auxquelles fait face le citoyen lors du retrait des documents administratifs. C'est une volonté sincère et réelle du gouvernement de modifier l'image de l'administration aux yeux des citoyens qui pâtissent régulièrement du comportement négatif des fonctionnaires du service public. Un tour dans les communes de Mohammadia et Mohamed-Belouizdad nous renseigne sur les efforts fournis ou à fournir pour un améliorer la relation citoyen-administration. Au niveau de l'APC de Mohammadia, les choses ont été prises en main avec en premier lieu, l'installation des indications relatives à l'emplacement du siège de l'APC. Idem pour les services puisqu'un panneau mentionnant les appellations des différents services, leur fonction et leur positionnement dans le bâtiment est accroché juste à l'entrée du siège de la commune. Dans chaque guichet, des chaises et des pancartes déterminant le service assuré avec le nom du chef de service sont aménagées. Un appel d'offres a été lancé pour l'achat et l'emplacement d'un distributeur automatique de tickets pour mieux réguler le flux et ainsi chaque citoyen respectera son tour. « Nous comptons placer un grand écran avec les différentes informations concernant les dossiers à fournir pour établir les documents officiels comme la pièce d'identité nationale », expliquera le P/APC, Mohamed Belaid Kheloui. Cette APC est ouverte 6 jours sur 7 sans interruption avec deux brigades de 8h à 13h et de 13h à 18h. « Notre rythme de travail peut couvrir les besoins des citoyens qui se déplacent tardivement dans la journée pour récupérer des documents. Si notre tutelle exige de nous d'ouvrir au-delà de ces horaires, nous sommes prêts à le faire », expliquera M. Kheloui. Tout en précisant « qu'aucune surcharge n'est enregistrée pour le 12 puisque nous n'avons que 2000 inscrits, sachant qu'aucune naissance n'est enregistrée sur notre territoire du fait que la commune ne dispose pas d'une clinique d'accouchement ». L'APC de Mohamed-Belouizdad de par son emplacement, au sous-sol d'un immeuble, reste loin d'être un siège digne d'une agglomération. Un nombre important de citoyens sollicite quotidiennement les services de l'état civil. Un policier en faction à l'entrée de l'édifice tente de réguler le flux mais aussi parer à toute éventualité. Là, l'informatisation des fichiers a savamment aidé les préposés au guichet qui sur, un simple clic, vous offrent votre extrait de naissance original (le 12). A vous ensuite de le faire valider et signer auprès du chef de service. Cette commune reste très sollicitée pour le 12S. Une moyenne journalière de 40 à 50 demandes est enregistrée avec des pics durant la rentrée sociale. Un flux élevé à l'origine des erreurs dans la transcription des noms ou de l'affiliation. Un travail de plus à fournir et des nerfs en pelote qu'il faut savoir gérer. Contrairement à certaines APC, ici le 12S est fourni en un temps record. L'extrait de naissance original avec une photocopie légalisée du passeport sont les seuls documents demandés. La commune, qui compte quelque 45.000 habitants en plus de ceux l'ayant quittée dans les années 80 pour être relogés à Dergana, Jolie-Vue et Garidi, mérite un meilleur édifice qui est en mesure d'élargir les capacités d'accueil et de là, éviter le stress de part et d'autre.