Les taux de présence sur le net, sur les réseaux sociaux peuvent changer selon les tranches d'âges, les catégories sociales ou professionnelles et, bien évidemment, les centres d'intérêts ou les passions individuelles. Pour autant, les envies de « changement » sont les mêmes chez tout le monde. On ne change pas le... changement. Si les nouvelles technologies de communication ont réduit les distances, offert des espaces de libre expression, des plates-formes de culture et de détente et des sources d'acquisition des connaissances, elles n'ont pas réinventé la vie ! Elles lui ont juste donné les moyens de se renouveler dans ses manifestations. Elles ont facilité la vie... à la vie. Mais selon les conjonctures et les niveaux d'ancrage permanent, il y a des sujets qui mobilisent l'attention plus que les autres. Qu'ils soient l'émanation d'investissements au sens large ou d'intérêt spontané, les sujets sont de fait hiérarchisés, avec des prédominances déjà consacrées. La toile s'inspire de la vraie existence, elle ne l'inspire pas. Dans la vraie existence, on aime fuir parfois son quotidien. Qu'on appelle cela la détente, la récréation, le loisir ou le « décrochage », c'est censé vous faire oublier la routine en vous installant dans une autre vie. Justement, comment fuir la vraie vie, s'installer dans une vie virtuelle et ensuite vouloir fuir cette dernière pour goûter à « autre chose » mais sur la... toile ' C'est compliqué mais pas tant que ça. Voyons comment ça se présente, par l'exemple : vous n'êtes déjà plus dans votre traintrain du jour et vous vous laissez tomber dans les bras de votre machine à explorer les mondes. Mais là aussi, ce n'est pas mieux, c'est même pire parfois ou « plus pire » que pire, comme dirait l'autre. Il y a encore les sujets politiques et leur ramifications stratégiques et stratosphériques, le coronavirus et ses démembrements dans les variantes, le foot, Zitout, le prix de la sardine, le prix de la liberté, le bisou de la délation, le Hirak, la fin du Hirak, les filles de Boulimat, les autres filles, la déchéance de la nationalité, la nationalité tout court, la déchéance sans la nationalité, les élections, le FFS, « l'autre » dont personne n'arrive à retenir le nom... l'actualité, quoi ! Et puis on tombe sur le « post » Facebook d'un compatriote sans nom, sans visage puisqu'il se fait appeler « Le Roi Solitaire » et il a une couronne argentée comme photo de profil. Le Roi Solitaire, donc, nous propose de laisser reposer nos colères, oublier un moment nos prétentions à refaire le monde, arrêter de nous prendre au sérieux et de respirer un grand coup avant de nous... réveiller ! Nous étions où, déjà 'S. L.
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Posté Le : 16/03/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Slimane Laouari
Source : www.lesoirdalgerie.com