Algérie

Face aux critiques du patronat algérien, Karim Djoudi défend son territoire



Face aux critiques du patronat algérien, Karim Djoudi défend son territoire
Karim Djoudi défend son territoire. Face aux critiques du patronat, il rappelle toutes les facilités offertes aux entreprises. Il défend aussi les banques, affirmant qu'elles ne font pas preuve de frilosité.Karim Djoudi sort ses griffes. Après la vague de critiques qui a accompagné la réunion de la tripartite, le ministre des finances est sorti de sa réserve pour remettre à leur place les organisations patronales, qui reprochent au gouvernement de ne pas en faire assez en faveur des entreprises
Qu'il s'agisse du crédit bancaire ou des incitations à l'investissement, M. Karim s'est montré très sûr de lui. Non, le gouvernement ne lésine pas sur les moyens pour encourager l'investissement, a-t-il déclaré au cours d'us émission de radio. Non, les banques publiques, qui représentent 85% du système financier, ne font pas preuve de « frilosité » quand il s'agit d'investissement. Il en veut pour preuve l'augmentation de 17% des crédits à l'investissement durant le premier semestre 2013.
En parallèle, le gouvernement veut maintenir un niveau de dépenses publiques élevé pour l'année 2014. La loi de finances prévoit ainsi une hausse des dépenses d'équipements de 11%, contre seulement 9% pour les dépenses de fonctionnement. C'est un effort substantiel dans la mesure où l'inflation devrait être contenue sous le seuil des cinq pour cent, probablement autour de quatre pour cent, selon les prévisions du gouvernement.
Une fiscalité « très faible »
M. Djoudi a aussi rappelé toutes les facilités offertes aux entreprises. En Algérie, la pression fiscale sur les entreprises est « très faible », a-t-il dit. Selon lui, les différentes mesures prises pour alléger la fiscalité représentent plus de 500 milliards de dinars. Les entreprises en difficulté ont, en plus, bénéficié de rééchelonnement de leurs dettes fiscales et d'annulation de certaines dettes, a-t-il rappelé. Quant à l'IBS, il est « très faible » par rapport à ce qui est pratiqué ailleurs, « en Europe et chez nos voisins », a déclaré M. Djoudi.
Il s'est aussi déclaré partisan du crédit à la consommation pour encourager la production locale. Toutefois, le rétablissement du crédit reste tributaire, selon lui, de la mise en place de la centrale des risques par la Banque centrale.
Dans son argumentaire, M. Djoudi va jusqu'à considérer l'augmentation des importations comme un bon signe pour l'investissement. Selon lui, les importations ont augmenté de 14% durant le premier semestre 2013. A l'exception des produits alimentaires, qui représentent dix pour cette augmentation, et des véhicules particuliers, le reste est constitué de « biens d'équipement et produits intermédiaires destinés à la production, a-t-il dit.


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